Cambriolage au Louvre : le butin estimé à 88 millions d'euros, selon le musée

Les voleurs ont emporté huit bijoux historiques lors du cambriolage du Louvre à Paris. Parmi le butin, des pièces d'une valeur patrimoniale exceptionnelle, estimées à 88 millions d'euros, a annoncé la procureure de Paris, Laure Beccuau.
Cambriolage au Louvre : le butin estimé à 88 millions d'euros, selon le musée
Le musée du Louvre en juillet 2024. (Illustration / Shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 21 octobre 2025 à 19:58

Le cambriolage du musée du Louvre à Paris a donné lieu à un préjudice économique évalué à 88 millions d'euros, selon la conservatrice du musée. La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a confirmé ce mardi 21 octobre ce montant sur RTL, tout en rappelant qu'il ne reflétait pas l'ampleur historique de la perte. "Cette somme est effectivement spectaculaire, mais il faut bien garder en mémoire que ce préjudice est un préjudice économique (et) qu'il n'a rien de comparable au préjudice historique causé par ce vol", a précisé la magistrate.

Le vol, commis dimanche, a visé huit pièces historiques, parmi lesquelles figuraient notamment le diadème de l'impératrice Eugénie, serti de près de 2000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie et d'Hortense de Beauharnais. Les malfaiteurs ont toutefois abandonné sur place la couronne de l'épouse de Napoléon III. "Les malfaiteurs ne (gagneront) pas 88 millions d'euros s'ils avaient la très mauvaise idée de dessertir ces bijoux, de les fondre", a déclaré Laure Beccuau, ajoutant : "On peut peut-être espérer qu'ils réfléchissent à la chose et qu'ils ne détruisent pas ces bijoux sans raison".

L'enquête, confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) du parquet de Paris, mobilise "une centaine" d'enquêteurs. Des expertises sont en cours : des prélèvements ont été réalisés sur les objets abandonnés et dans le véhicule-nacelle qui a permis l'accès à la galerie du musée. La magistrate a indiqué "attendre avec intérêt de savoir si, selon le jargon policier", les empreintes retrouvées "vont matcher ou pas". "Elles sont en cours d'analyse", a-t-elle précisé.

Quatre suspects identifiés

Laure Beccuau a confirmé que "quatre personnes ont été identifiées comme étant présentes sur les lieux", tout en soulignant que d'autres individus pourraient être impliqués : "On peut tout à fait imaginer qu'autour d'eux il y ait tout un tas d'équipes qui les aient aidés à perpétrer ce vol", lequel a été "parfaitement préparé".

Concernant les moyens utilisés, la procureure a révélé que le véhicule-nacelle employé pour accéder au musée avait été obtenu par "une pseudo-location sur un prétendu déménagement". "Lorsque l'un des employés de cette entreprise se présentait sur les lieux du déménagement, il s'est trouvé confronté à deux hommes menaçants mais qui n'ont usé à son encontre d'aucune violence", a-t-elle ajouté, évoquant un dépôt de plainte.

Interrogée sur de possibles complicités internes au sein du musée, la procureure de Paris a simplement répondu ne pas pouvoir "répondre par oui ou par non" à ce stade de l'enquête.

Interrogée à l’Assemblée nationale ce mardi lors des questions au gouvernement, la ministre de la culture, Rachida Dati, a assuré que "les dispositifs de sécurité du musée n’ont pas été défaillants". "C’est une réalité, ils ont fonctionné", a-t-elle souligné.