Décès d'un homme en garde à vue à Bagneux : le parquet ouvre une information judiciaire

Le parquet de Nanterre a annoncé ce vendredi l’ouverture d’une information judiciaire après le décès, le 10 décembre dernier, d’un homme de 34 ans en garde à vue au commissariat de Bagneux (Hauts-de-Seine).
Décès d'un homme en garde à vue à Bagneux : le parquet ouvre une information judiciaire
Illustration. (sylv1rob1/shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 7 février 2025 à 23:13

Un homme de 34 ans est décédé le 10 décembre dernier dans l'après-midi, dans les locaux du commissariat de Bagneux (Hauts-de-Seine) alors qu’il se trouvait en garde à vue depuis près de 48 heures. Cette garde à vue avait été décidée dans le cadre d’une enquête préliminaire portant sur des infractions "à la législation sur les stupéfiants", menée "par un autre service d’enquête", indique le parquet de Nanterre dans un communiqué ce vendredi. Le parquet a alors ouvert une enquête en recherche des causes de la mort, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Les premières investigations se sont concentrées sur le déroulement de la garde à vue et les événements ayant précédé le décès, indique le communiqué du procureur de la République de Nanterre, qui précise que des "plusieurs examens médicaux, somatiques mais aussi psychiatriques" avaient été réalisés les 9 et 10 décembre, dans deux établissements hospitaliers distincts, en raison de la situation médicale de l’homme, placé sous curatelle. Ces examens "ont à chaque fois confirmé la compatibilité de son état avec la mesure de garde à vue en cours", précise le parquet.

«Une bronchopneumopathie ayant pu entraîner le décès via un choc septique»

Le 11 décembre, une autopsie a été réalisée dans le cadre de l’enquête menée par l’IGPN. Les premières conclusions médicales évoquent "une bronchopneumopathie ayant pu entraîner le décès via un choc septique", tout en soulignant que ces résultats restent "sous réserve d’examens complémentaires". L’autopsie a par ailleurs exclu toute cause traumatique liée à une intervention d’un tiers.

Face à l’absence de certitude sur l’origine exacte du décès, des analyses complémentaires ont été ordonnées. Celles-ci incluent des examens toxicologiques, bactériologiques, virologiques et anatomo-pathologiques. Cependant, à ce stade de l’enquête, ces analyses "n’ont pas permis d’établir précisément ce qui avait entraîné le décès".

"Considérant l’ampleur des investigations restant à mener, notamment sur le plan médical, le parquet de Nanterre a ouvert le 7 février 2025 une information judiciaire en recherche des causes de la mort. Cette ouverture aura également pour conséquence de donner à la famille accès à la procédure en se constituant le cas échéant partie civile", précise-t-on.