Le mardi 15 août 2023 à 14:07
Un jeune homme de 18 ans, mis en examen vendredi dernier à Cherbourg (Manche) pour "viol accompagné de tortures ou actes de barbarie", avant d'être placé en détention provisoire, est déjà bien connu de la justice, a indiqué la vice-procureure de Coutances, Dorothée Thoumyre, dans un communiqué ce lundi soir.
Le suspect, Oumar N., est soupçonné de s'être introduit au domicile d'une femme âgée de 29 ans, à Cherbourg, avant de la frapper et la violer avec un manche balai, lui causant une perforation du colon et de l'intestin grêle, ainsi que du péritoine et du diaphragme. La victime présentait également des fractures aux côtes et un pneumothorax. Elle a été plongée dans un coma artificiel à l'hôpital. Son pronostic vital était toujours engagé dimanche, a indiqué le parquet.
La victime, qui est parvenue à donner l'alerte elle-même après les faits, a indiqué "qu'elle avait déjà vu [son agresseur] mais qu'elle ne le connaissait pas". Au cours de sa garde à vue, le mis en cause a finalement "reconnu laconiquement les faits susceptibles de lui être imputés", a annoncé le parquet de Cherbourg, qui a depuis transféré le dossier au parquet de Coutances.
Le parquet de Coutances a révélé, dans un communiqué publié lundi, que l'homme avait déjà été condamné par le passé. "Il ressort du casier judiciaire de l'intéressé qu'il a été condamné à cinq reprises par le juge des enfants et le tribunal pour enfants pour des faits d'atteinte aux biens et de violences", a précisé le parquet.
Visé par une enquête pour agression sexuelle sur sa sœur
Outre ces condamnations, il est également visé par une autre enquête. "Une procédure d'agression sexuelle à l'encontre de sa sœur est actuellement en cours d'enquête, sans qu'il ne soit possible à ce stade de déterminer si ces faits sont ou non établis", a indiqué Dorothée Thoumyre, substitut du procureur de la République de Coutances. De plus, elle a également évoqué une procédure antérieure, concernant "un viol sur mineur initiée en 2019", qui "a été classée sans suite par le parquet en 2020, au motif que l'infraction n'était pas suffisamment caractérisée".