Fusillade mortelle à Grenoble : le suspect mis en examen et placé en détention provisoire

"Son état médical a été considéré comme comptabilité avec une détention en milieu carcéral", a souligné le procureur de la République adjoint.
Fusillade mortelle à Grenoble : le suspect mis en examen et placé en détention provisoire
Illustration. (Jose Hernandez/Camera 51/shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 6 octobre 2022 à 21:36

Le chauffard interpellé à la suite d'une course-poursuite et d'une fusillade mortelle à Grenoble (Isère) dans la nuit de mardi à mercredi, a été mis en examen ce jeudi à l'hôpital, pour "tentative de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique", "refus d’obtempérer aggravé", "dégradation de biens publics", "détention d’arme de catégorie B", "conduite sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants", et "recel de vol".

"L’intéressé a fait usage de son droit au silence", a indiqué le procureur de la République adjoint, Boris Duffau. Ouania K., 30 ans, a été placé en détention provisoire. "Son état médical a été considéré comme comptabilité avec une détention en milieu carcéral où il a été emmené dès ce soir", précise le magistrat. Les investigations se poursuivent désormais dans le cadre d'une commission rogatoire.

Tuée d'une balle dans le cou

L’autopsie de la passagère âgée de 18 ans "a établi qu'elle a été mortellement touchée par un seul tir d’arme à feu au cou", poursuit le procureur adjoint. "Une expertise balistique sera nécessaire pour déterminer quelle arme a été utilisée".

Les trois policiers qui ont ouvert le feu lors de cette intervention, durant laquelle ils ont essuyé des tirs du chauffard, ont été remis en liberté a annoncé le parquet ce jeudi matin. L'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) se poursuit en flagrance.

La nuit des faits, Ouania K., bien connu de la police et la justice, a refusé d'obtempérer aux policiers et s'est lancé dans une course-poursuite durant laquelle il a tiré sur les forces de l'ordre avec une arme de poing. Il a percuté plusieurs véhicules de police et aurait foncé sur les fonctionnaires, qui ont ouvert le feu. Le fuyard a fini par être interpellé alors qu'il prenait la fuite à pied.

Cet homme avait déjà été condamné à huit ans de prison, en 2013, pour avoir ouvert le feu sur des policiers de la brigade anticriminalité (BAC), à Carpentras (Vaucluse). Il est également bien connu des services de police pour une cinquantaine d'antécédents judiciaires.