Homme abattu boulevard de Courcelles à Paris : les tueurs se seraient trompés de cible

Un homme âgé de 31 ans a été tué par balles dans le XVIIe arrondissement de Paris le 24 mai dernier, attaqué par quatre hommes qui ont rapidement pris la fuite. Ces derniers se seraient en fait trompés de cible.
Homme abattu boulevard de Courcelles à Paris : les tueurs se seraient trompés de cible
Ruben Azoulay a été tué par balles le 24 mai 2023, dans le XVIIe arrondissement de Paris. (Clément Lanot / CLPress)
Par La Rédaction
Le lundi 19 juin 2023 à 12:11 - MAJ lundi 19 juin 2023 à 12:23

Ruben Azoulay, 31 ans et père d'une petite fille, a été abattu le 24 mai dernier sur le boulevard de Courcelles, à Paris (XVIIe). La victime a été prise pour cible dans l'agence immobilière où elle travaillait, par un assaillant casqué qui a pénétré dans l'établissement, arme à la main. Tentant de s'échapper, le trentenaire a été tué de deux balles dans la poitrine, dans un salon de massage situé en face de l'agence, où il avait trouvé refuge.

L'auteur des coups de feu, ayant tiré à quatre reprises, a ensuite pris la fuite avec trois complices à bord de deux scooters. Ces deux-roues ont été retrouvés un peu plus d'une heure plus tard, à environ 20 kilomètres plus loin, à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). Ils avaient été aspergés de poudre d'extincteur. Un témoin a signalé avoir vu les quatre complices monter dans deux voitures, dont une Renault Clio, avant de disparaître.

Les premiers éléments de l'enquête, confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, ont révélé que Ruben Azoulay pourrait en fait avoir été pris pour cible par erreur, révèle Le JDD. Selon la brigade de recherches et d'investigations financières (BRIF), l'un de leurs "clients" serait la véritable cible des tueurs. Cet homme, surnommé "Paulo", était présent dans l'agence immobilière peu de temps avant l'arrivée des auteurs.

Un homme bien connu de la justice

Paulo, un homme d'une quarantaine d'années, a un passé judiciaire chargé. Il a été condamné une quinzaine de fois par le passé, notamment pour escroquerie à la carte bancaire, violences, trafic de stupéfiants ou encore détention d'armes énumère Le JDD. En 2019, il a également été mis en examen dans une affaire d'importation de cocaïne entre Paris et Marseille. Il a néanmoins toujours nié son implication dans le trafic de drogue. Une perquisition réalisée à l'époque, à son domicile parisien de 200m², avait permis la saisie de 21 000 euros en numéraire, d'une montre Richard Mille d'une valeur de près de 200 000 euros, mais aussi de deux armes à feu et d'une dizaine de téléphones. L'affaire est toujours en cours d'instruction.

Les enquêteurs ont également appris que les auteurs du meurtre "seraient montés de Marseille" et auraient été "pilotés" jusqu'au lieu du crime par un "Parisien". De plus, des "hommes au comportement suspect" ont été aperçus près de l'agence immobilière une semaine avant le meurtre, ajoute Le JDD.

"L'option 'erreur de cible' est envisagée mais pas confirmée à 100%", souligne une source proche de l'enquête, à nos confères. Ruben Azoulay a depuis été inhumé à Jérusalem, en Israël. Une enquête pour "meurtre en bande organisée" a été ouverte dans ce dossier.