Le jeudi 27 mars 2025 à 10:51 - MAJ jeudi 27 mars 2025 à 11:05
Lors d'une conférence de presse ce jeudi matin, le procureur de la République d'Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon a révélé que les restes du petit Émile ont été transportés et déposés à l'endroit où ils ont été découverts.
"Les conclusions de ces expertises, réalisées sur une durée de plusieurs mois, permettent désormais de considérer que les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte", a affirmé le procureur de la République d’Aix-en-Provence. "Le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements trouvés dans la forêt", a ajouté le magistrat.
«Un traumatisme facial violent»
Les recherches ont également permis de "considérer l’hypothèse que le corps n’est pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition et qu’il n’a pas été enfoui". Des "stigmates anatomiques" permettent de conclure que l’enfant aurait subi "un traumatisme facial violent". "Vous aurez donc compris que les expertises introduisent la probabilité de l’intervention d’un tiers dans la disparition et la mort d’Émile", a souligné Jean-Luc Blachon.
Quelques heures après les levées de garde à vue de quatre membres de la famille d’Émile, dans la nuit de mercredi à jeudi, le procureur de la République d’Aix-en-Provence a indiqué qu'"aujourd’hui, il y a une phase qui se termine" concernant la piste intrafamiliale. "Ça ne veut pas dire qu’elle se termine définitivement. Il peut survenir au cours des investigations futures, des éléments complémentaires nouveaux qui sont susceptibles de la prolonger encore", a-t-il détaillé. "Le temps était venu de purger cette hypothèse. Parce que les membres de la famille étaient présents au moment de la disparition de l’enfant".
Le procureur de la République a également évoqué la fin des quatre gardes à vue : "Comme vous le savez, les personnes qui ont été placées en garde à vue ont été remises en liberté parce qu’à l’issue de ces gardes à vue, les charges n’étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque".
"L’homicide, d’abord volontaire, n’exclut pas définitivement l’hypothèse qui il peut s’agir d’un homicide involontaire", a également souligné Jean-Luc Blachon. "À ce stade, c’est la qualification la plus haute qui a été retenue, parce que les éléments permettent de favoriser cette hypothèse, sans écarter celle de l’homicide involontaire définitivement".