Le lundi 28 novembre 2022 à 13:53
L'homme suspecté d'avoir tué Hélana, sa compagne de 19 ans, à Ronchin, près de Lille, début novembre, a été mis en examen pour "homicide sur conjoint" et incarcéré, a-t-on appris lundi auprès du parquet, au lendemain d'une marche blanche en hommage à la victime.
Cet homme de 23 ans, d'origine ou nationalité afghane selon une source policière, avait été interpellé juste après les faits le soir du 9 novembre, dans son appartement de Ronchin où se trouvait le corps de la jeune femme, tuée à l'arme blanche. Il avait été rapidement hospitalisé. Après l'ouverture d'une information judiciaire, le 18 novembre, "l'intéressé a été mis en examen le lundi 21 novembre et incarcéré dans une cellule de l’Unité hospitalière" d'un centre pénitentiaire, a indiqué lundi le parquet de Lille à l'AFP.
Dimanche, quelque 200 personnes, munies de roses blanches, ballons blancs, et t-shirts floqués du visage souriant d'Hélana, ont marché en silence en son hommage, entre l'hôtel de ville de Villeneuve d'Ascq et l'immeuble où elle vivait avec ses parents. "Hélana, 19 ans, 111e féminicide" (depuis le 1er janvier ndlr), disait la pancarte portée en tête de cortège par sa famille.
«Trois heures avant (les faits), j’étais au bowling avec eux, ça se passait bien»
Hélana "aimait la vie, vivait pour ses études", en deuxième année à l'École nationale supérieure d'architecture et de paysage de Lille, a témoigné son père, David Vansteenkiste, auprès de l'AFP, faisant part de son incompréhension. Son petit ami, "je le connaissais", "on n'aurait jamais cru" qu'il pouvait être violent, a-t-il confié. "Trois heures avant (les faits), j’étais au bowling avec eux, ça se passait bien", a-t-il raconté. Hélana a souhaité aller passer la soirée chez lui, "pourquoi après il a fait ça, je me pose toujours la question". "Elle était amoureuse, c’était son premier petit copain, ils avaient en tête d’ouvrir une société, lui avait posé une semaine de congés pour partir avec elle" à Noël. "C’est impossible de savoir ce qui lui est passé par la tête".
Le soir du drame, Hélana lui a téléphoné, "dans son dernier souffle". "Elle n’a même pas parlé, je l’ai entendue respirer, c’est tout. De suite, je l’ai appelé lui, et il m’a dit 'j’ai tué ta fille'", a-t-il raconté. A l'arrivée de la police, qu'il avait prévenue, l'auteur présumé était maculé de sang, selon la même source policière.