Voitures de police brûlées à Cavaillon : deux hommes mis en examen et écroués

Deux hommes de 19 et 24 ans ont été mis en examen et écroués pour l'incendie de quatre véhicules de police devant le commissariat de Cavaillon (Vaucluse). L'enquête a révélé des liens entre cet incendie et des interpellations récentes liées au trafic de stupéfiants.
Voitures de police brûlées à Cavaillon : deux hommes mis en examen et écroués
Quatre voitures de police ont été incendiées devant le commissariat de Cavaillon le 8 octobre 2024. (A17)
Par Actu17
Le lundi 14 octobre 2024 à 14:02

Deux hommes de 19 et 24 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire dimanche 13 octobre pour l'incendie criminel de quatre véhicules de police à Cavaillon (Vaucluse), survenu durant une opération antidrogue qui avait débuté il y a plusieurs jours. Les deux suspects, originaires de la région parisienne, ont été interpellés le 9 octobre, le jour même de l'incendie. "L'enquête a permis de faire des liens entre l'incendie criminel et plusieurs interpellations pour des faits de trafic de stupéfiants réalisées entre le 1er et le 9 octobre sur la même commune de Cavaillon", a indiqué la procureure d'Avignon, Florence Galtier, dans un communiqué.

Dans la nuit du 8 au 9 octobre, trois voitures de police sérigraphiées et un véhicule banalisé, tous stationnés devant le commissariat de Cavaillon, ont été entièrement détruits par le feu. Bien qu'aucun blessé n'ait été signalé, "les façades du commissariat et d'une agence immobilière voisine ont été fortement dégradées", précise le communiqué. Cet incendie s'est produit alors que les forces de l'ordre menaient l'opération "Place nette", destinée à démanteler un point de vente de stupéfiants dans cette commune de plus de 25 000 habitants.

15 kg de cannabis et 6 kg de cocaïne saisis, 25 interpellations

L'incident a immédiatement suscité de vives réactions, certains évoquant une attaque en représailles à l'action de la police contre le trafic de drogue. Emmanuel Desjars de Keranrouë, le directeur interdépartemental de la police nationale (DIPN), a estimé que l'incendie relevait probablement de "représailles vis-à-vis de l'action de la police" menée à Cavaillon. Cette opération antidrogue a conduit, depuis le début du mois d'octobre, au placement en garde à vue de 25 personnes et à la saisie de "20 000 euros, 15 kilos de cannabis, 6 kilos de cocaïne, ainsi qu'une dizaine d'armes, armes longues et armes de poing également", selon ses précisions.

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a réagi en déclarant que "l’État ne se laissera pas intimider et nous allons intensifier notre lutte contre le narco-banditisme", tout en annonçant l'envoi des policiers spécialisés de la CRS 81, pour renforcer la sécurité sur place. Nicolas Daragon, ministre délégué chargé de la sécurité du quotidien, s'est également rendu à Cavaillon le 10 octobre.

Une information judiciaire a été ouverte dimanche des chefs de "destruction par moyen dangereux pour les personnes, en bande organisée, au préjudice d'un dépositaire de l'autorité publique" et de "dégradation par moyen dangereux pour les personnes commise en bande organisée". Les investigations ont été confiées à la police judiciaire d'Avignon.