Le samedi 22 avril 2023 à 18:48 - MAJ samedi 22 avril 2023 à 19:46
L'un des gendarmes grièvement blessés lors d'une intervention à La Chapelle, dans l'Allier, le 15 mars dernier, est décédé des suites de ses blessures annonce le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Un suspect, qui devait être interpellé, avait "presque élaboré un scenario", en provoquant une violente explosion à son domicile, qui avait blessé sept gendarmes, avait indiqué le procureur de la République.
"Profonde tristesse à l’annonce du décès, ce jour, du gendarme dont le pronostic vital était engagé à la suite d’une dramatique intervention dans l’Allier le 15 mars dernier. J’adresse toutes mes condoléances à sa famille, ses proches et ses camarades", écrit le ministre.
Profonde tristesse à l’annonce du décès, ce jour, du gendarme dont le pronostic vital était engagé à la suite d’une dramatique intervention dans l’Allier le 15 mars dernier.
J’adresse toutes mes condoléances à sa famille, ses proches et ses camarades. https://t.co/hBpoWQhtCc— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 22, 2023
Le militaire qui a perdu la vie était âgé de 27 ans et était affecté au peloton de surveillance et d'intervention (PSIG) de Vichy. Il avait été évacué à l'hôpital avec un pronostic vital engagé. Deux autres militaires de 35 et 33 ans avaient été grièvement blessés.
Le procureur de la République de Cusset, avait expliqué que les gendarmes ne se doutaient pas qu'ils tomberaient "sur un tel traquenard". Le suspect - décédé dans l'explosion - devait être interpellé pour des menaces et outrages au personnel pénitentiaire, car il était sous régime probatoire. Dans deux vidéos publiées sur Facebook et TikTok, découvertes lors des investigations, cet homme de 38 ans porter d'un bracelet électronique, condamné dix fois principalement pour conduite en état d'ivresse et violences conjugales, affirmait que "la justice n'arrêtait pas de lui pourrir sa vie et qu'elle allait payer".
Dans ses vidéos, le suspect avertissait également la justice qu'il avait préparé 40 litres d'essence et du gaz pour les faire "cramer". "Si la justice croit que je joue avec eux, j’ai mis 40 litres d’essence là pour vous, il y a le gaz, j’ai pas peur de cramer mais vous allez cramer aussi". Le drame s'est produit lorsque sept gendarmes sont venus l'arrêter après qu'il a insulté son conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation et la gendarmerie du Mayet-de-Montagne par téléphone.