Le jeudi 4 mai 2023 à 00:17
Guy Trompat, dont le fils, Kevin, et sa compagne, Leslie Hoorelbeke, ont été retrouvés morts en mars, a été placé en garde à vue, selon le parquet de Niort (Deux-Sèvres). Cette interpellation fait suite à des informations selon lesquelles Guy Trompat aurait cherché à recruter des détenus pour éliminer en prison les auteurs présumés du meurtre de son fils, rapporte Le Parisien. Le père endeuillé aurait promis 100 000 euros à ceux qui parviendraient à s'en prendre aux suspects.
L'affaire des "disparus des Deux-Sèvres" concerne le couple Kevin Trompat, 21 ans, et Leslie Hoorelbeke, 22 ans, retrouvés sans vie en Charente-Maritime début mars après avoir disparu fin novembre. Cinq jeunes hommes ont été mis en examen, notamment pour "assassinats", et placés en détention provisoire dans ce dossier. Selon le parquet de Poitiers, les mobiles possibles des suspects seraient une "déception sentimentale et/ou des dettes financières".
Un signalement du SPIP
L'enquête préliminaire a été ouverte après que le parquet de Niort a reçu fin mars des informations du service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) d'une maison d'arrêt de la région Aquitaine selon le quotidien francilien. Le SPIP a signalé qu'un jeune détenu avait été approché par Guy Trompat pour "s'occuper des personnes concernées par l'affaire de son fils" et aurait promis une récompense de 100 000 euros. Les gendarmes cherchent à vérifier si de tels contacts ont bien été établis et si le projet revêt une réalité concrète.
Guy Trompat avait réclamé lors de marches blanches que "justice soit faite" pour son fils et Leslie. Il aurait néanmoins montré un visage très différent sur des vidéos tournées sur les réseaux sociaux dans lesquelles il se disait en colère par rapport aux révélations sur l'affaire et allait jusqu'à s'en prendre aux proches de Leslie et menacer les journalistes. L'homme était incarcéré au moment de la disparition de son fils et sa petite amie. Il est notamment connu pour des faits de trafic de drogue et de menaces de mort d'après Le Parisien.