Attaque à Paris : l'assaillant présumé «assume son acte» et évoque les caricatures de Charlie Hebdo

L'assaillant présumé qui a blessé deux personnes à l'arme blanche ce vendredi matin à proximité des anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris (XIe) "reconnait" et "assume son acte" en garde à vue.
Attaque à Paris : l'assaillant présumé «assume son acte» et évoque les caricatures de Charlie Hebdo
L'auteur présumé de l'attaque a été interpellé environ 45 minutes après les faits. (DR)
Par Actu17
Le samedi 26 septembre 2020 à 12:55 - MAJ samedi 26 septembre 2020 à 13:23

Ali H., le suspect principal de l'attaque sanglante commise à Paris ce vendredi matin, qui affirme être âgé de 18 ans et originaire du Pakistan, "reconnaît" et "assume son acte" en garde à vue. Il « assume son acte qu'il situe dans le contexte de la republication des caricatures (de Charlie Hebdo, ndlr) qu'il n'a pas supportée », indique une source proche de l'enquête citée par Le Figaro.

"Il affirme qu'il pensait être chez Charlie et que les gens qu'il attaquait étaient du journal satirique. Il dit avoir fait des repérages", selon une autre source citée par Le Parisien. Les locaux de Charlie Hebdo se trouvent ailleurs dans Paris, dans un lieu gardé secret et très sécurisé. L'homme a également affirmé avoir ciblé deux personnes dans la rue Nicolas Appert (XIe). Il n'a néanmoins pas fait état d'une allégeance au groupe terroriste Al-Qaïda, qui avait menacé Charlie Hebdo il y a une quinzaine de jours, après la republication des caricatures du prophète Mahomet.

Par ailleurs, les vidéosurveillances montrent que l'assaillant présumé est passé plusieurs fois devant les anciens locaux de Charlie Hebdo vendredi matin, avant son passage à l'acte.

L'auteur présumé de l'attaque, Ali H., a été interpellé environ 45 minutes après les faits alors qu'il se trouvait au pied des marches de l'Opéra Bastille. Il avait de nombreuses tâches de sang sur le visage et sur ses vêtements. Le mis en cause avait reconnu les faits avant même le début de ses auditions en garde à vue. L'arme qu'il a utilisée, une feuille de boucher (un hachoir), a été retrouvée sur le lieu des faits.

Deux employés de l'agence de production "Premières Lignes", qui était précédemment voisine de la rédaction de Charlie Hebdo, ont été grièvement blessées lors de l'attaque. Leurs jours ne sont plus en danger.

Sept autres suspects interpellés, l'un a été remis en liberté

Dans cette enquête ouverte par le parquet national antiterroriste (PNAT) et menée par la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de Paris ainsi que la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), sept autres personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Un premier suspect d'origine algérienne avait été interpellé au même moment que l'assaillant présumé. L'homme avait été aperçu à côté du mis en cause lors de sa fuite. Les premières investigations ont montré qu'il avait en fait tenté de l'arrêter et qu'il avait été menacé. Le suspect a été remis en liberté dans la nuit de vendredi à samedi.

Cinq autres suspects ont été interpellés à Pantin (Seine-Saint-Denis) ce vendredi soir. Ces derniers vivaient avec le mis en cause principal. Un sixième homme a été arrêté à Cergy (Val-d'Oise). Il avait habité avec Ali H., dans un hôtel social. Les six individus sont toujours en garde à vue ce samedi.