Le jeudi 23 juin 2022 à 17:45 - MAJ vendredi 24 juin 2022 à 18:23
Un gardien de la paix âgé de 45 ans s'est donné la mort ce jeudi matin en utilisant son arme de service, au commissariat de Haguenau, où il était affecté, a-t-on appris de sources policières. David, célibataire et sans enfant, était muté à compter de septembre prochain dans un commissariat des Haute-Alpes. Il travaillait depuis plusieurs années au commissariat de Haguenau, au service général, et avait exercé également à Strasbourg par le passé.
"Une profonde tristesse nous étreint ce matin en apprenant que David, 45 ans, affecté dans le Bas-Rhin, a mis fin à ses jour", réagit le syndicat Alternative Police, sur les réseaux sociaux. Pour Sylvain André, secrétaire adjoint Grand Est de ce syndicat, "cet acte devrait être considéré comme un accident du travail, imputable au service". "Il y a un manque d'effectif sur Haguenau et un manque d'attractivité sur le Grand Est qui est connu, les collègues sont à bout physiquement", ajoute-t-il.
Il s'agit, au moins, du 29ème suicide dans les rangs de la police nationale depuis le début de l'année, alors qu'un policier de 51 ans a mis fin à ses jours au début du mois, à Bordeaux (Gironde).
Si vous ou l'un de vos proches avez des idées suicidaires, contactez le 3114, le numéro national de prévention du suicide, disponible 24h/24, 7j/7. Un professionnel sera à votre écoute.
Une ligne d’écoute est aussi disponible pour les fonctionnaires de police victimes d’agressions ou de menaces au 0800 95 00 17, tous les jours, de 5 heures à 23 heures. Une cellule de soutien psychologique est aussi ouverte 24h/24 au 0805 230 405. Les appels sont « anonymes, confidentiels et gratuits ».
Trois associations luttent contre ce fléau des suicides dans la police nationale : SOS Policiers en Détresse (PEPS-SOS), Assopol, et Alerte police en souffrance (APS).