Besançon : Une femme de 32 ans tuée par balle devant chez elle, son ex-compagnon interpellé par le RAID

Une femme de 32 ans a été tuée par balle ce jeudi matin à Besançon (Doubs). Son ex-compagnon, soupçonné du meurtre, s'est retranché à Ornans avant d'être interpellé par les policiers du RAID et placé en garde à vue pour assassinat.
Besançon : Une femme de 32 ans tuée par balle devant chez elle, son ex-compagnon interpellé par le RAID
Illustration. (Victor Velter / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 20 novembre 2025 à 16:25

Une femme de 32 ans a été tuée par arme à feu ce jeudi 20 novembre à Besançon (Doubs), et son ex-compagnon de 34 ans a été interpellé quelques heures plus tard à Ornans après s'être retranché chez lui en possession d'une arme. Il a été placé en garde à vue pour "assassinat", a indiqué le parquet de Besançon.

Les faits se sont produits vers 7 heures dans le quartier des Prés-de-Vaux, une ancienne cité ouvrière située en périphérie de la ville. La victime a été abattue à l'extérieur de son immeuble, près de sa voiture. Selon L'Est Républicain, elle "se rendait à son travail quand elle est tombée dans un guet-apens". Les forces de l'ordre ont rapidement identifié son ex-compagnon comme principal suspect. Après la fuite de cet homme en direction d'Ornans, les fonctionnaires ont déclenché une opération d'interpellation dans cette commune distante d'une trentaine de minutes de Besançon.

Retranché dans son domicile, le suspect détenait une arme et refusait de se rendre. Les policiers de l'antenne du RAID ont été mobilisés pour négocier avec lui. Le procureur de la République de Besançon, Cédric Logelin, présent sur place, a indiqué que l'auteur présumé présentait un "profil psychologique inquiétant". Après plusieurs heures d'échanges, il s'est finalement rendu vers 13h15. Il a ensuite été placé en garde à vue à Besançon.

Une main courante déposée par la victime il y a quelques semaines

La victime avait déposé une main courante quelques semaines auparavant, précise une source judiciaire. Le suspect s'était déjà retranché à son domicile un mois plus tôt, au même endroit, après avoir refusé une prise en charge médicale. Lors de ce précédent épisode, le GIGN et des négociateurs avaient dû intervenir, avant que l'homme ne se rende après environ quatre heures plus tard.

Les chiffres de la mission interministérielle pour la protection des femmes (MIPROF), publiés pour l'année 2024, rappellent l'ampleur du phénomène : plus de trois femmes sont chaque jour victimes de féminicide ou de tentative de féminicide conjugal. Au total, 107 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint l'an dernier, 270 ont été victimes d'une tentative de féminicide et 906 ont subi un harcèlement ayant conduit à un suicide ou à une tentative.