Le jeudi 30 octobre 2025 à 22:29
Une enquête a été ouverte à Bobigny (Seine-Saint-Denis) après les déclarations d'une femme qui affirme avoir été violé à deux reprises par deux policiers, au dépôt du tribunal. Les deux fonctionnaires, âgés de 23 et 35 ans, ont été placés en garde à vue dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Selon le procureur de la République de Bobigny, Eric Mathais, "le 29 octobre 2025 en fin d’après-midi, une jeune femme déférée au parquet de Bobigny pour des faits de soustraction par un parent à ses obligations légales, compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant a révélé avoir fait l’objet de deux viols durant la nuit du 28 au 29 octobre par deux fonctionnaires du dépôt du tribunal de Bobigny".
Des relations sexuelles consenties selon les policiers
Le magistrat ajoute que "l'IGPN a été saisie de l’enquête du chef de viols par personnes abusant de l’autorité que lui confèrent leurs fonctions et les deux fonctionnaires de police visés par la plainte ont été placés ce matin en garde à vue". "Les investigations sont en cours", a ajouté Eric Mathais.
Selon RTL, face aux enquêteurs de l'IGPN, les deux fonctionnaires ont reconnu avoir eu des rapports sexuels avec la plaignante, affirmant qu'elle était consentante. Cette femme serait âgée de 26 ans.
Les policiers ont été suspendus
Sur X, le préfet de police de Paris, Patrice Faure, a annoncé ce jeudi après-midi avoir suspendu les deux policiers : "À la suite de ce signalement, j’ai immédiatement suspendu de leurs fonctions les deux policiers affectés au dépôt du tribunal judiciaire de Bobigny après que ceux-ci ont été mis en cause pour des faits de viol présumés sur une personne déférée".
Ce jeudi soir, le procureur de la République de Bobigny a annoncé dans un communiqué qu'"à la suite de l’ouverture d’une enquête du chef de viols par personnes abusant de l’autorité que lui confèrent leurs fonctions", le dossier a été transmis au parquet de Paris "à la demande du procureur de Bobigny". Cette décision, prise par la procureure générale près la cour d’appel de Paris "en application de l’article 43 dernier alinéa du code de procédure pénale", s’explique par le fait que les deux fonctionnaires mis en cause travaillent au dépôt du tribunal judiciaire de Bobigny. Ce transfert vise à éviter tout risque de conflit d'intérêts et à garantir l'impartialité de l'enquête.
