Le mercredi 21 septembre 2022 à 09:23 - MAJ mercredi 21 septembre 2022 à 18:05
Un policier âgé de 45 ans a mis fin à ses jours à son domicile, en utilisant son arme de service, ce mardi en fin de journée, a-t-on appris de sources policières. Karim était affecté au commissariat d'Angoulême (Charente) depuis 2020, et travaillait de nuit. Auparavant, il avait exercé à Paris.
Originaire de Charente-Maritime, le quadragénaire s'était installé à Montmoreau à la suite de sa séparation. Il avait été condamné à une peine de prison avec sursis, avec trois de ses collègues, dans une affaire de violences en boite de nuit à Paris, début 2019. Ses trois collègues passaient ce mercredi en conseil de discipline à la préfecture de police de Paris, les policiers pouvant faire l'objet de sanctions administratives, qui sont indépendantes d'une condamnation pénale. Karim devait quant à lui passer devant le conseil de discipline de son SGAMI (secrétariat général pour l'administration du ministère de l'intérieur) actuel, concernant cette affaire.
Selon le parquet d’Angoulême, la cour d’appel de Paris a confirmé le 16 septembre dernier, un jugement rendu le 19 novembre 2020, qui l’avait condamné à six mois de prison avec sursis, avec interdiction d’exercer pendant un an, pour des faits de violences par personne dépositaire de l’autorité publique et de faux en écriture publique. Le fonctionnaire venait d'apprendre qu'il allait être suspendu un an, sans salaire.
Il s'agit au moins du 35ème suicide au sein de la police nationale depuis le début de l'année. La semaine dernière, une policière âgée de 52 ans qui travaillait au commissariat de Blois (Loir-et-Cher) s'est donné la mort.
Si vous ou l'un de vos proches avez des idées suicidaires, contactez le 3114, le numéro national de prévention du suicide, disponible 24h/24, 7j/7. Un professionnel sera à votre écoute.
Une ligne d’écoute est disponible pour les fonctionnaires de police victimes d’agressions ou de menaces au 0800 95 00 17, tous les jours, de 5 heures à 23 heures. Une cellule de soutien psychologique est aussi ouverte 24h/24 au 0805 230 405. Les appels sont « anonymes, confidentiels et gratuits ».
Trois associations luttent contre ce fléau des suicides dans la police nationale : SOS Policiers en Détresse (PEPS-SOS), Assopol, et Alerte police en souffrance (APS). L'Amicale de la Police Nationale propose également un "réseau d’écoute et de soutien".