Chevaux mutilés : 153 enquêtes ouvertes dans plus de la moitié des départements français

Alors que les actes de mutilation visant des équidés se succèdent sur tout le territoire national depuis plusieurs mois, le ministre de l'Intérieur a fait le point sur les enquêtes en cours, ce lundi.
Chevaux mutilés : 153 enquêtes ouvertes dans plus de la moitié des départements français
Illustration. (Shutterstock / Kwadrat)
Par Actu17
Le lundi 7 septembre 2020 à 22:19

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie se sont rendus dans l’Oise, ce lundi après-midi, pour rencontrer une éleveuse d’un cheval victime de mutilations. Le locataire de la place Beauvau a indiqué que 153 enquêtes concernant des mutilations d'équidés sont en cours actuellement, sur plus de la moitié des départements français, relate BFMTV.

« Nous sommes extrêmement choqués par ces actes ignobles », a déclaré le ministre. Sur ces 153 cas recensés, une trentaine concernent « des blessures extrêmement violentes ».

Gérald Darmanin a appelé les Français à signaler aux forces de l'ordre tous les indices en leur possession, qui pourraient permettre les enquêteurs d'identifier les auteurs de ces sévices. Il a également demandé aux éleveurs et aux propriétaires d'équidés de ne pas « se faire justice eux-mêmes ».

Des investigations coordonnées au plan national

Les enquêteurs locaux travaillent en coordination avec l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), qui centralise les informations recueillies partout en France où des investigations en cours.

Toutes les pistes sont actuellement explorées. Une note du Service central du renseignement territorial (SCRT) rédigée le 26 août dernier en listait certaines : « rituels sataniques », « challenge entre plusieurs individus », « frustration sexuelle ou morbide », « actes de vengeance dans le milieu équestre ». Aucune de ces pistes n'était toutefois privilégiée plus qu'une autre, précise Le Parisien.

Le ministre de l'Agriculture a pour sa part jugé cette situation « inacceptable » et assuré qu'elle était prise « très au sérieux par le gouvernement ».

Un suspect interpellé dans la journée

Ce lundi matin, les gendarmes de la Section de recherches (SR) de Dijon (Côte-d’Or) ont interpellé un homme de 50 ans dans le Haut-Rhin. Il a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête concernant deux poneys mutilés dans l'Yonne. Ce quinquagénaire avait été soupçonné de zoophilie par le passé.