Corbeil-Essonnes : Des moutons décapités, leur sang répandu pour purifier la maison des «démons»

Une dizaine de personnes ont tué deux moutons sur le chantier d'une maison à Corbeil-Essonnes (Essonne), le jour de Noël. Leur sang a été répandu un peu partout. Un homme âgé de 33 ans a été interpellé et placé en garde à vue.
Corbeil-Essonnes : Des moutons décapités, leur sang répandu pour purifier la maison des «démons»
Illustration. (Jose Hernandez/Camera 51/shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 9 janvier 2023 à 00:35

Les policiers ont été appelés par les riverains d'une rue pavillonnaire de Corbeil-Essonnes le jour de Noël. Ces derniers étaient dérangés par des hurlements d'animaux raconte Le Parisien. Deux brebis venaient d'être décapitées et pendues par les pieds sur le chantier d'une maison, par une dizaine de personnes.

Cette intervention de police s'est déroulée rue Raymond-Rozier. Les fonctionnaires de la brigade anticriminalité (BAC) découvrent à leur arrivée que du sang a été répandu un peu partout sur le sol du chantier et que deux têtes ont été placées sur l’échafaudage. Ils constatent également qu'un mouton est dépecé et qu'un bouc se trouve dans un camion, attendant d'être tué. Âgé de 33 ans et de nationalité turque, le responsable de cet abattage clandestin et du transport des moutons a été placé en garde à vue.

Le trentenaire a reconnu qu'il avait égorgé les moutons "sans les étourdir" et "en protection des démons". Une tradition qui est mise parfois en pratique officieusement par certains musulmans, pour "purifier" une maison des "djinns" (démons, ndlr) précise le quotidien francilien.

L'homme sera jugé prochainement dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), également appelée "plaider coupable", pour "abattage d’animal hors d’un abattoir dans des conditions illicites", "abattage sans étourdissement préalable" et "transport d’animal vertébré vivant dans un véhicule ou moyen de transport ne respectant pas les exigences de confort, de salubrité ou de sécurité", a indiqué le parquet d'Évry. Le bouc ayant échappé à la mort a été confié à un refuge animal de la SACPA.