Coronavirus : 54 départements et un territoire d'outre-mer concernés par le couvre-feu dès vendredi

Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran font un nouveau point sur la progression du coronavirus en France.
Coronavirus : 54 départements et un territoire d'outre-mer concernés par le couvre-feu dès vendredi
Jean Castex s'exprime dans une conférence de presse ce jeudi. (capture écran vidéo)
Par Actu17
Le jeudi 22 octobre 2020 à 17:11 - MAJ jeudi 22 octobre 2020 à 19:07

Jean Castex évoque "une progression rapide et très préoccupante" du virus dans "tous les pays d'Europe". "La situation est grave en Europe, elle est grave en France", a-t-il insisté. La circulation de la Covid-19 atteint un niveau "extrêmement élevé" a poursuivi le chef du gouvernement.

38 nouveaux départements vont être soumis au couvre-feu ainsi qu'un département d'outre-mer, de 21 heures à 6 heures du matin, "normalement pour une durée de six semaines". La mesure entrera en vigueur vendredi à minuit annonce Jean Castex.

En outre, les départements qui avaient déjà une métropole soumis au couvre-feu - Aix-Marseille, Lyon, Lille, Grenoble, Montpellier, Rouen, Saint-Étienne et Toulouse -, sont également visés par cette mesure. Au total, 54 départements sont désormais concernés par le couvre-feu ainsi qu'un département d'outre-mer, la Polynésie française, et ce, dès vendredi. Pour se déplacer durant le couvre-feu, il est nécessaire d'avoir une attestation dérogatoire que vous pouvez trouver ici.

La liste des départements concernés par le couvre-feu :

  • Ain (01)
  • Alpes-Maritimes (06)
  • Ardèche (07)
  • Ardennes (08)
  • Ariège (09)
  • Aube (10)
  • Aveyron (12)
  • Bas-Rhin (67)
  • Bouches-du-Rhône (13)
  • Calvados (14)
  • Corse-du-Sud (2A)
  • Côte-d'Or (21)
  • Drôme (26)
  • Essonne (91)
  • Gard (30)
  • Haute-Corse (2B)
  • Haute-Garonne (31)
  • Haute-Loire (43)
  • Hautes-Alpes (05)
  • Haute-Savoie (74)
  • Hautes-Pyrénées (65)
  • Haute-Vienne (87)
  • Hauts-de-Seine (92)
  • Hérault (34)
  • Ille-et-Vilaine (35)
  • Indre-et-Loire (37)
  • Isère (38)
  • Jura (39)
  • Loire (42)
  • Loiret (45)
  • Lozère (48)
  • Maine-et-Loire (49)
  • Marne (51)
  • Meurthe-et-Moselle (54)
  • Nord (59)
  • Oise (60)
  • Paris (75)
  • Pas-de-Calais (62)
  • Polynésie française (collectivité outre-mer)
  • Puy-de-Dôme (63)
  • Pyrénées-Atlantiques (64)
  • Pyrénées-Orientales (66)
  • Rhône (69)
  • Saône-et-Loire (71)
  • Savoie (73)
  • Seine-et-Marne (77)
  • Seine-Maritime (76)
  • Seine-Saint-Denis (93)
  • Tarn (81)
  • Tarn-et-Garonne (82)
  • Val-de-Marne (94)
  • Val-d'Oise (95)
  • Var (83)
  • Vaucluse (84)
  • Yvelines (78)

"Les semaines qui viennent seront dures"

« Il est trop tôt pour mesurer les effets du couvre-feu », a souligné Jean Castex. « C'est la semaine prochaine que nous verrons s'il réduit suffisamment la circulation virale. En fonction nous réévaluerons le dispositif », a-t-il admis.

"Les semaines qui viennent seront dures et le nombre de morts va continuer à augmenter, nos services de santé seront soumis à rude épreuve", a alerté Jean Castex. « Nous devons impérativement préserver notre capacité d'accueil à l'hôpital. Le taux d'occupation de nos lits a dépassé la barre des 44% », a aussi expliqué le Premier ministre.

C'est ensuite le ministre de la Santé Olivier Véran qui a pris la parole. « Le virus circule moins vite qu'au printemps dernier mais sa diffusion est croissante et dans des proportions alarmantes. Au moins d'août, 10 malades étaient diagnostiqués pour 100 000 Français et désormais ce sont environ 250 malades pour 100 000 Français et pour certaines villes comme Saint-Étienne, ce sont 800 malades pour 100 000 », a expliqué le ministre.

Olivier Véran a ensuite indiqué que le gouvernement espérait "les premières signes" d'amélioration, "un frémissement sur le taux d'incidence", en début de semaine prochaine. Le ministre s'est ensuite montré plus alarmant : "Ce n'est pas de la prédiction, le nombre de formes graves, le nombre d'hospitalisations et le nombre de décès vont forcément augmenter dans les semaines à venir, ce sont le reflet des contaminations d'aujourd'hui", et de poursuivre : "Quand vous avez une incidence comme celle que nous avons chez les personnes fragiles, on le sait qu'un certain nombre d'entre elles iront malheureusement à l'hôpital et en réanimation".

"Nous avions dans notre pays 5100 places de réanimation. Nous sommes montés à 5800 lits dans la durée, à la faveur de l'été, soit 15% de plus. Nous sommes capables de monter à 7700 lits dans un délai de 15 jours. S'il devenait nécessaire d'augmenter davantage, sachez qu'au 15 avril dernier, il y avait 10 700 lits de réanimation armés", a rappelé Olivier Véran.