Côtes-d’Armor : Un cheval égorgé en pleine nuit dans un champ près de Lannion, un autre mutilé

Les découvertes macabres faites par des propriétaires de chevaux se suivent et se ressemblent depuis plusieurs mois, un peu partout en France.
Côtes-d’Armor : Un cheval égorgé en pleine nuit dans un champ près de Lannion, un autre mutilé
Illustration © Actu17
Par Actu17
Le mercredi 19 août 2020 à 17:27

Des équidés sont régulièrement tués ou retrouvés gravement mutilés depuis plusieurs mois, en Vendée, dans le Jura, la Somme, le Rhône ou encore le Puy-de-Dôme. Des actes similaires ont également eu lieu en Normandie et dans le Sud-Ouest de la France.

La dernière agression de ce type a été recensée à Plouzélambre, près de Lannion (Côtes-d'Armor), dans la nuit de mardi à mercredi. Les propriétaires d'un pur-sang l'ont retrouvé dans la matinée alors qu'il gisait dans un champ, égorgé.

« Un coup de couteau, fatal, lui avait été porté au niveau de la jugulaire », a indiqué à Ouest-France, le capitaine Souillard, de la compagnie de gendarmerie de Lannion. Les propriétaires de l'animal, âgé de 7 ans, ont déposé plainte et une enquête a été ouverte.

« Il y avait du sang partout dans le champ »

« C’est un acte de barbarie. Il a été précisément égorgé au niveau de la jugulaire. Ce n’est pas un acte anodin, c’est très précis. Il y avait du sang partout dans le champ. L’auteur a délibérément voulu que l’animal se vide de son sang », ont-ils indiqué au site d'information Le Trégor. Il s'agit du premier fait de ce type recensé dans le département des Côtes-d'Armor, mais pas de l'unique.

Un autre cheval a été victime de mutilations à Lannion, témoigne ce mercredi sur Facebook sa propriétaire Élodie Ollivier. « Notre cheval s'est fait entailler les oreilles à deux reprises dans le champ qui est collé à notre maison. Secteur Lannion Buhulien. Nous avons prévenu la police, ils font des rondes dans le secteur », indique-t-elle en publiant des photos de son animal blessé.

Une quinzaine d'équidés victimes de tels actes

Ces nouvelles agressions font partie d'une longue série qui vise des chevaux un peu partout en France. L'officier de gendarmerie a toutefois précisé qu'il était « prématuré de faire un rapprochement avec ces affaires car, à la différence des autres chevaux qui avaient tous eu une oreille sectionnée, le cheval tué dans la nuit de mardi ne portait pas, a priori, de traces d'actes de mutilation ».

Une quinzaine d'équidés : poneys, ânes et chevaux, ont été tués ou ont subi de graves mutilations ces derniers mois dans tout l'hexagone.

La FFE se constitue partie civile

La Fédération française d’équitation (FFE) a annoncé, ce mercredi, qu’elle se portait partie civile aux côtés des plaignants. « Notre détermination à lutter contre toute forme de maltraitance envers les équidés est totale et nous souhaitons, en lien avec la Ligue française de protection du cheval, mobiliser l’ensemble des acteurs de la Filière cheval en France », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Le président de la troisième fédération sportive de France, Serge Lecomte, s'est dit « horrifié devant ces actes de cruauté qui se multiplient ». Il en « appelle à la vigilance de tous pour mettre fin au plus vite à ces atrocités » et invite « les personnes concernées ou disposant d’informations sur ces affaires à s’adresser aux services de Gendarmerie ou de Police de leur domicile ».

De nombreux enquêteurs mobilisés

Ce lundi, le parquet de Roanne (Loire) a ouvert une enquête après que les forces de l'ordre ont constaté d'intrigants prélèvements d'organes effectués sur un cheval décédé de mort naturelle vendredi, à Sainte-Colombe-sur-Gand. « Les gendarmes ont fait le rapprochement entre cette affaire et une quinzaine de cas de mystérieux actes de tortures et de mutilations de chevaux vivants à travers la France ces dernières semaines », a indiqué le parquet.

Par ailleurs, des investigations sont aussi menées dans le Jura depuis vendredi, à la suite de la découverte d'une jument tuée et mutilée.

Dans le cadre de ces enquêtes, les gendarmes locaux peuvent compter sur le soutien opérationnel de leurs camarades de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP), qui centralisent les informations recueillies sur tout le territoire.