Le mercredi 9 juillet 2025 à 10:45
Une femme a été violemment agressée à son domicile de Suresnes (Hauts-de-Seine), lundi 7 juillet, en pleine journée, devant son mari et ses enfants.
Les faits se sont produits peu avant 13 heures, selon une source proche de l'affaire, confirmant une information de BFMTV. Deux malfaiteurs ont pénétré dans le pavillon familial sans effraction, la victime ayant ouvert la porte. L’un des malfaiteurs lui a alors porté une dizaine de coups de poing au visage, sous les yeux de sa famille. Les agresseurs ont pris la fuite sans rien emporter.
La victime a été prise en charge par les secours et transportée à l’hôpital en urgence relative. Une plainte a été déposée. Le parquet de Nanterre a confirmé l’ouverture d’une enquête pour "tentative de vol aggravé".
L’un des deux agresseurs a été interpellé peu après les faits. Lors de son arrestation, il était en possession de deux couteaux et d’un hachoir. Il a été placé en garde à vue.
Une autre opération était planifiée à Paris
Selon une source proche du dossier, le suspect a déclaré aux enquêteurs avoir été mandaté via la messagerie chiffrée Signal pour cibler spécifiquement le couple, connu pour détenir des actifs en cryptomonnaies. Le mis en cause a également révélé qu’une autre équipe de malfaiteurs avait été dépêchée dans le Xe arrondissement de Paris avec un objectif similaire. L’immeuble visé a immédiatement été placé sous surveillance. Les premières vérifications ont établi que la personne ciblée était en vacances au moment des faits.
Cette agression survient dans un contexte de recrudescence des actes violents visant des figures du secteur des cryptomonnaies. En janvier, David Balland, cofondateur de Ledger, avait été enlevé. En mai, un père de famille et homme d’affaires avait été enlevé dans le XIVe arrondissement de Paris, puis séquestré. Ses ravisseurs lui ayant sectionné un doigt. Peu après, une tentative d’enlèvement avait visé la fille de Pierre Noizat, fondateur de la plateforme Paymium.
En réponse à ces agressions ciblées, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait annoncé en mai plusieurs "mesures de prévention et de protection", à l’issue d’une réunion avec des représentants du secteur, le préfet de police de Paris ainsi que des membres de la police et de la gendarmerie. Parmi ces mesures figurent un "accès prioritaire au numéro d’appel d’urgence 17", une "consultation de sûreté" des domiciles concernés par les forces de l’ordre, et un "Briefing sécurité" assuré par les gendarmes du GIGN, ainsi que les policiers du RAID ou de la BRI-PP au bénéfice des professionnels les plus exposés et de leurs familles.