Drancy : Un professeur de CP écroué après avoir traduit et interprété des chants de l'État islamique

Un jeune enseignant de CP âgé de 26 ans qui exerce dans une école à Drancy (Seine-Saint-Denis), a été mis en examen et placé en détention provisoire pour des liens présumés avec l'État islamique, notamment pour avoir traduit et diffusé des chants faisant l'apologie du jihad.
Drancy : Un professeur de CP écroué après avoir traduit et interprété des chants de l'État islamique
Illustration. (HJBC / Shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 26 février 2024 à 22:33

Un enseignant de 26 ans exerçant dans une école à Drancy, en Seine-Saint-Denis, a été mis en examen vendredi avant d'être placé en détention provisoire pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteinte aux personnes", indique le parquet national antiterroriste (PNAT), confirmant une information du Parisien.

Ce professeur est soupçonné d'avoir interprété et traduit en français au moins cinq "nasheeds", des chants religieux utilisés par l'État islamique (EI) dans ses campagnes de propagande. Il est également suspecté d'avoir partagé ces chants avec des membres influents de cette organisation terroriste.

Il nie toute adhésion à l'idéologie de l'EI

Les enquêteurs ont découvert des preuves de son implication présumée dans des activités extrémistes à la fois sur ses appareils électroniques et sur ses réseaux sociaux. Ce professeur de nationalité franco-algérienne a nié toute adhésion à l'idéologie de Daech, mais les enquêteurs ont rassemblé suffisamment d'éléments pour engager des poursuites judiciaires à son encontre.

Le mis en cause, qui enseignait à des jeunes élèves de cours préparatoire (CP), a affirmé lors de sa garde à vue son attachement aux valeurs républicaines et a souligné avoir observé la minute de silence en hommage à Samuel Paty avec ses élèves. Décrit par son entourage comme étant bien intégré et dévoué à son métier d'enseignant, l'homme a un casier judiciaire vierge. Il aurait par ailleurs déclaré aux policiers être sous "l'emprise" de ses interlocuteurs dont il ne connaissait que le nom religieux, et qui lui auraient demandé d'interpréter des "nasheeds", selon le quotidien francilien.

L'enquête sur cette affaire est menée conjointement par la section antiterroriste de la brigade criminelle et par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), sous la supervision du parquet national antiterroriste, qui avait ouvert une information judiciaire suite à ces découvertes. Les investigations continuent afin de déterminer l'étendue des activités du suspect et d'éventuelles connexions avec d'autres individus ou réseaux terroristes.