Le vendredi 13 janvier 2023 à 17:49
Une jeune femme âgée de 20 ans a été interpellée ce mercredi soir à Trappes (Yvelines) après une course folle en voiture durant laquelle elle a consommé du protoxyde d'azote et blessé cinq policiers, tentant également de renverser son père à La Verrière, où la famille réside, a-t-on appris, confirmant une information de RMC.
Le père de famille a fait appel à la police vers 22 heures ce soir-là pour signaler que sa fille avait dégradé sa voiture, une Renault Scénic, avant de la dérober et de lui foncer dessus. Les patrouilles ont été alertées sur les ondes police et se sont lancées à la recherche du véhicule. Il a été repéré un peu plus tard vers 22h40, à Élancourt, sur la route de Montfort.
La conductrice consomme du protoxyde d'azote - également appelé gaz hilarant - et refuse de s'arrêter. Elle percute la voiture de police-secours. Plus loin, c'est ensuite un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) qui tente de la stopper avant d'être percuté à son tour. Des policiers de la compagnie départementale d'intervention (CDI) tentent alors d'utiliser un stop-stick (une herse, ndlr) pour mettre fin à la fuite de la jeune femme. "Les deux policiers ont tout juste eu le temps de s'écarter pour ne pas être renversés et se sont blessés légèrement aux chevilles", indique une source proche de l'enquête.
Les policiers encerclés lors de l'interpellation
La fuyarde est finalement retrouvée peu après 23 heures. Son arrestation se passe mal : de nombreux individus encerclent les policiers qui font usage de gaz lacrymogène et de plusieurs tirs de lanceur de balle de défense (LBD) pour se dégager. Dans le Renault Scénic, les policiers ont découvert plusieurs petite bouteilles de protoxyde d'azote.
Trois policiers qui se trouvaient dans les différents véhicules percutés ont été blessés et se sont vu attribuer cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT). La jeune femme a été placée en garde à vue et l'enquête a été confiée au commissariat d'Élancourt. Elle est poursuivie pour "tentative d’homicide", "refus d’obtempérer", "violences volontaires aggravées" et "mise en danger de la vie d’autrui".