Le vendredi 9 août 2019 à 16:22
"L'enquête a été ouverte pour des délits d'abus sexuel, sans préjuger d'une ultérieure requalification" des faits, a indiqué la justice espagnole.
Les victimes et les cinq auteurs présumés sont entrés en contact par l'intermédiaire de l'application de rencontre Tinder. Les jeunes Français ont alors invité les touristes norvégiennes à venir dans leur logement de vacances, à Benidorm, une station balnéaire sur la côte est de l'Espagne, ce mardi soir. Les cinq jeunes hommes âgés de 18 à 19 ans, sont accusés d'avoir commis une agression sexuelle sur l'une des jeunes femmes de 20 ans et un viol collectif sur la seconde.
L'une des touristes norvégiennes a indiqué aux enquêteurs qu'elle s'était retrouvée dans l'une des chambres avec deux garçons qui l'ont agressée sexuellement. Elle aurait alors pris la fuite, laissant seule son amie dans l'appartement. Cette dernière se trouvait quant à elle dans une autre chambre avec trois garçons et affirme avoir été violée à ce moment là.
Les mis en cause nient les faits
Les deux jeunes femmes ont alors alertés la police qui a interpellé les cinq suspects quelques heures plus tard. Ils ont été placés en garde à vue dans les locaux de la Guardia Civil à Altea. Lors de leurs auditions, les mis en cause ont confirmé qu'ils avaient rencontré les touristes norvégiennes, affirmant ne pas les avoir agressées ou violées précise La Dépêche.
Trois Français incarcérés, les deux autres remis en liberté
Les cinq suspects toulousains ont été entendus par un juge d'instruction et trois d'entre eux ont été placés en détention provisoire au centre pénitentiaire d'Alicante II ce vendredi matin. Les deux autres Français ont été remis en liberté sans mesure de contrôle judiciaire indique El País.
Un rapport sexuel "consenti"
Me Frédéric David, l'avocat d'un des cinq Français, a déclaré que son client "conteste de manière catégorique la notion de viol, qu'il soit collectif ou individuel" et évoque un rapport sexuel "consenti". "Les faits se sont passés dans un contexte très alcoolisé de part et d'autre", a-t-il précisé.
Le journal espagnol indique que les suspects ont bénéficié de l'aide d'un avocat fourni par le consulat de France.