Le vendredi 18 avril 2025 à 19:15
Un homme de 31 ans est mort ce jeudi soir après avoir été atteint par une balle dans un stand de tir privé à Wissous (Essonne), à une quinzaine de kilomètres au sud de Paris.
Les faits se sont produits vers 22 heures. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime a braqué avec une arme à feu chargée l’un des moniteurs encadrant la séance de tir du Cercle de tir de Wissous. Deux moniteurs, âgés de 39 et 45 ans, sont alors intervenus pour tenter de le désarmer. Durant l’intervention, l’homme a chuté au sol. "C’est à ce moment qu’un coup de feu est parti", touchant la victime au thorax, selon une source proche de l'affaire. L’homme est décédé sur place, malgré l’intervention rapide des secours. Ce dernier était licencié au club de tir.
Une enquête ouverte pour violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner
Les deux moniteurs ont été placés en garde à vue. Le parquet d’Évry a annoncé l’ouverture d’une enquête pour violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, confiée à la direction de la criminalité territoriale (DCT) de l’Essonne.
Une autopsie est prévue dans la journée, a précisé le parquet. Plusieurs témoins vont être interrogés par les enquêteurs.
Pour détenir une licence dans un club de tir, plusieurs conditions strictes doivent être remplies. L’adhésion nécessite d’abord l’obtention d’une licence de la Fédération française de tir (FFTir), renouvelable chaque année. Cette licence n’est délivrée qu’après la présentation d’un certificat médical d’aptitude et une participation régulière aux séances de tir, incluant une formation à la sécurité.
La possession d’une arme de catégorie B, couramment utilisée dans les stands de tir, impose des démarches supplémentaires : le tireur doit justifier d’une pratique assidue, obtenir un avis favorable du président du club, et suivre une formation spécifique aux règles de sécurité. Il doit également faire une demande d’autorisation préfectorale, accompagnée d’un justificatif de domicile, d’un extrait de casier judiciaire vierge (bulletin n°2) et de la licence FFTir en cours de validité. Cette autorisation est délivrée après enquête de la gendarmerie ou du commissariat compétent.