Le mercredi 25 octobre 2023 à 10:30
Les gendarmes de l'Eure ont saisi un imposant arsenal chez un homme de 39 ans, résidant aux Andelys (Eure), selon un communiqué de la gendarmerie nationale. La cellule renseignements a été mise en alerte en raison du "comportement suspect de cet individu, acheteur de plusieurs armes sur un site internet de vente en ligne".
La perquisition a permis de saisir "onze armes d’épaule modifiées avec chargeurs et munitions, trois armes de poing avec chargeurs et munitions, sept poignards, une hachette, cinq conteneurs lacrymogènes grande capacité, une matraque électrique et plus de 7 000 munitions de différents calibres pour les armes détenues", détaille la gendarmerie. L'homme, titulaire d'une licence fédérale de tir sportif auprès du club local, a été interpellé le mercredi 18 octobre. Il a justifié la détention de cet arsenal par "sa passion des armes l'ayant entraîné dans une frénésie d’achats et de transformation", selon le communiqué de la gendarmerie.
De plus, il possédait "divers équipements de protection balistique et d'intervention : un bouclier siglé 'Police', un casque lourd avec visière, trois gilets lourds, un blouson pare-balles, une cagoule à trois trous, différents lots de holsters, menottes et équipements de protection".
Selon RMC, l'individu était "discrètement surveillé en raison de sa radicalisation religieuse" et fait l’objet d’une "fiche S". À ce stade, aucun projet d'action violente n'a été identifié.
Dix-huit mois de prison
L'homme a été jugé lundi 23 octobre 2023, par le tribunal correctionnel d’Évreux pour "modification d’une arme entraînant un changement de sa catégorie" et détention non autorisée d'armes et de munitions. Il a été condamné à dix-huit mois de prison, dont douze avec sursis, et deux ans de mise à l’épreuve. Il bénéficiera d'un aménagement de peine avec une détention à domicile sous bracelet électronique, ainsi qu'une interdiction de détenir des armes pendant quinze ans. L'ensemble des armes et munitions saisies a été confisqué.
L'enquête a été menée en collaboration avec la section de recherches de Rouen et le plateau d'investigation des explosifs et armes à feu (PIXAF) de la gendarmerie national