Le samedi 20 avril 2024 à 16:38 - MAJ samedi 20 avril 2024 à 17:16
Un adolescent de 15 ans a été victime d'une violente agression commise par plusieurs personnes à Grande-Synthe, près de Dunkerque (Nord), dans la nuit de vendredi à samedi. La victime est un cousin de l'un des deux mineurs mis en examen dans l'enquête sur l'assassinat de Philippe Coopman survenu dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué le parquet, confirmant une information du JDD.
Les motivations des auteurs de cette agression survenue la nuit dernière restent encore floues. "À l’heure où le mineur n’a pas encore été entendu, il n’est pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile", a souligné la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet, ajoutant que les faits ne se sont pas produits "à la suite d'une prise de rendez-vous sur un site de rencontre". Les agresseurs de cet adolescent lui ont dérobé une partie de ses vêtements, notamment ses chaussures.
Interrogé par les policiers, la jeune victime a indiqué qu'elle avait rendez-vous avec deux connaissances et que, lorsqu'elle est arrivée, deux hommes encagoulés ont surgi et l'ont violemment frappée, d'après une source proche de l'affaire. Le mineur a été conduit à l'hôpital, sans que ses jours soient en danger. L'enquête a été confiée au groupe des violences aux personnes du service local de police judiciaire (SLPJ) de Dunkerque.
Deux mineurs de 14 et 15 ans mis en examen et écroués
Deux suspects de 14 et 15 ans ont été mis en examen pour "assassinat" ce vendredi avant d'être placés en détention provisoire, dans l'enquête sur le meurtre de Philippe Coopman. Le plus jeune suspect a reconnu avoir porté des coups à la victime tandis que le second a admis qu'il était présent au moment de l'agression mortelle, déclarant ne pas avoir frappé le jeune homme, qui a été laissé pour mort sur le trottoir. Les deux mineurs ont déclaré durant leurs auditions avoir donné rendez-vous à la victime sur le site de rencontre Cocoland, "en se faisant passer pour une jeune fille mineure", a détaillé la procureure, qui a précisé que les téléphones des suspects étaient en cours d'exploitation.
"Il existe des raisons de penser que les mis en cause ont attendu à plusieurs Philippe dans un lieu où ils lui avaient donné rendez-vous avant de le tuer", a également souligné la procureure. Philippe Coopman a été très violemment roué de coups par plusieurs personnes dont les motivations exactes doivent encore être définies. La piste du guet-apens mortel a en tout cas été retenu à ce stade des investigations.