Le jeudi 2 novembre 2023 à 13:08
Un adolescent de 16 ans a semé la panique le 17 octobre dernier au lycée d'Ingersheim (Haut-Rhin) en envoyant une fausse alerte à la bombe, entrainant l'évacuation immédiate de l'établissement. Ce jeune homme, originaire de Montauban (Tarn-et-Garonne), a été mis en examen ce mardi, suite à son interpellation réalisée grâce à l'efficace travail d'enquête des cybergendarmes.
Dans un courriel, l'adolescent avait prétendu agir au nom "des soldats d'Allah", annonçant que "quatre bombes" avaient été "placées dans la nuit dans le lycée, le gymnase et à l'extérieur". Cependant, le parquet de Montauban a tenu à préciser que le jeune homme n'était "a priori pas du tout radicalisé". "C'est un adolescent lambda qui n'a pas du tout mesuré la portée de ses agissements (...) C'est un manque total de discernement d'adolescent", a souligné le parquet.
Suite à cette fausse alerte, l'adolescent a passé une trentaine d'heures en garde à vue avant d'être finalement mis en examen pour avoir communiqué "une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction va être ou a été commise".
Cette affaire intervient dans un contexte de multiplication des fausses alertes à la bombe en France, notamment dans les établissements scolaires, les aéroports ou les musées. Ce phénomène inquiétant a pris de l'ampleur dans les jours suivant l'assassinat de Dominique Bernard, professeur à Arras (Pas-de-Calais), tué le 13 octobre par un jeune terroriste Russe, originaire d'Ingouchie, dans le Caucase, et fiché pour radicalisation islamiste depuis février 2021.