Le dimanche 15 septembre 2024 à 20:38
Trois hommes soupçonnés d'avoir commis un violent home-jacking au domicile d'un septuagénaire à Nantes (Loire-Atlantique) durant l'été 2023, ont été identifiés par les enquêteurs de la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) avant d'être placés en garde à vue mardi, raconte Ouest France. Ils ont déjà été condamnés pour avoir commis une agression similaire sur un jeune homme en septembre de la même année.
Il était environ 15h30 le 25 juillet 2023 lorsque trois hommes se sont introduits au domicile d'un septuagénaire, qui habite une maison du quartier de l'Eraudière. Les agresseurs sont encagoulés et gantés. Ils ligotent leur victime sur une chaise et le rouent de coups de pied et de poing. La compagne du septuagénaire rentre à la maison et subit le même sort. Le cauchemar a duré pas moins de trois heures.
Les agresseurs ont tout tenté pour accéder aux comptes bancaires des victimes, sans y parvenir. Ils ont dérobé quelques bijoux ainsi qu'une carte de crédit, et ont pris la fuite après avoir aspergé de gaz lacrymogène le couple. Ils sont ensuite allés faire un retrait de 300 euros, en prenant soin de garder leur visage masqué devant la vidéosurveillance du distributeur à billets. Les deux victimes se sont vu attribuer respectivement 6 et 3 jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Soupçonnés de plusieurs autres agressions
Les enquêteurs de la DCOS ont fait le rapprochement avec une autre affaire. Trois hommes ont été condamnés le 29 novembre dernier pour une violente agression au mode opératoire similaire, survenue deux mois plus tôt au domicile d'un jeune homme de 20 ans qui habite lui aussi à Nantes. La victime a été ligotée et rouée de coups. Durant le procès, elle a déclaré s'être "vu mourir". Ses agresseurs lui ont dérobé sa carte bancaire pour aller faire un retrait. Au cours de leurs investigations, les policiers ont réussi à faire le lien entre l'agression de ce couple de septuagénaires et ces trois hommes connus de leurs services. Les deux suspects majeurs ont été extraits de leur cellule de prison ce mardi puis ont été placés en garde à vue, tout comme leur complice présumé qui est mineur, précise Ouest France. Leurs noms apparaissent dans plusieurs autres dossiers en cours, soulignent nos confrères.
Durant leurs auditions, les trois mis en cause n'ont pas souhaité s'exprimer. Au terme de leur garde à vue, ils ont fait l'objet d'une comparution à délai différé. Ils seront jugés le 30 septembre prochain. Le mineur a été placé sous contrôle judiciaire et sera quant à lui jugé en octobre.