Le lundi 15 août 2022 à 18:38
Le jeune homme âgé de 25 ans qui a décapité son père sur un parking de Saint-Priest, dans la métropole de Lyon, dans la nuit de samedi à dimanche, a été déféré au terme de sa garde à vue et mis en examen "du chef de meurtre sur ascendant", a annoncé le parquet de Lyon dans un communiqué ce lundi. Abdelghafour K. a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, conformément aux réquisitions du parquet. Une information judiciaire a été ouverte.
"Tant devant les enquêteurs que devant le juge d’instruction, le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés tout en apportant des explications confuses interrogeant sur de potentiels troubles psychiatriques", détaille le parquet.
Un examen psychiatrique
"Ces troubles, également observés par les médecins requis pour contrôler la compatibilité de son état de santé avec le régime de sa garde à vue, ont conduit les magistrats à solliciter un examen psychiatrique de l’intéressé au moment de son incarcération à la Maison d’arrêt de Corbas afin qu’une détention en unité hospitalière spécialement aménagée puisse être envisagée par l’administration pénitentiaire", précise-t-on de même source.
"La procédure pénale se poursuit désormais dans le cadre de cette instruction afin notamment de comprendre les raisons de ce passage à l’acte et d’approfondir au moyen d’expertises psychiatriques et psychologiques la connaissance de la personnalité du mis en examen".
Il prend la fuite avec la tête de son père
Le drame s'est déroulé peu après 2 heures du matin, sur un parking de la rue Louis-Braille. La victime, un homme âgé de 60 ans, a été décapité par son fils, qui a pris la fuite avec la tête dans une main, et son couteau dans l'autre.
Le meurtrier a été interpellé peu après par un équipage de la brigade anticriminalité (BAC). Il s'est rebellé et aurait tenté d'agresser les fonctionnaires. Marocain en situation régulière en France, l'homme était déjà connu des services de police "pour des faits de droit commun, des différends familiaux sur fond d'alcool et stupéfiants", selon une source proche de l'enquête. Les policiers de la sûreté départementale sont en charge des investigations.