Le vendredi 13 septembre 2019 à 11:20 - MAJ vendredi 13 septembre 2019 à 11:46
L'affaire a fait vivement réagir les syndicats de policiers. Un employé municipal a été interpellé à Sevran ce mercredi en fin de journée avenue Youri-Gagarin à Sevran. L'homme qui est un médiateur, s'est opposé à son arrestation et les policiers ont été contraints de faire usage d'un pistolet à impulsions électriques (Taser) pour le maîtriser.
L'interpellation de cet homme de 34 ans, Lamine Ba, a été filmée par un témoin et diffusée sur les réseaux sociaux, créant une polémique. Dès jeudi soir, la préfecture de police a réagi par l’intermédiaire d'un communiqué, indiquant que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait été saisie "afin d’établir les circonstances exactes de cette interpellation". "Le préfet de Police Didier Lallement a ordonné la suspension immédiate du fonctionnaire de Police primo intervenant", pouvait-on lire dans ce communiqué.
Il n'a fait que se défendre hein ! 🤷♂#Sevran 🚔🚨🚑 pic.twitter.com/6VoQOc11K6
— Rashford31 (@Rashford31) September 11, 2019
Le DGPN s'oppose à la décision
Une décision qu'Eric Morvan, le Directeur général de la police nationale (DGPN) a refusé de signer apprend-on de sources policières ce vendredi matin. Le policier ne sera donc pas suspendu. Le fonctionnaire avait appris cette sanction à son encontre par l'intermédiaire des réseaux sociaux ce jeudi soir alors qu'il est en arrêt maladie.
Ce jeudi soir, une soixantaine de personnes s'étaient rassemblées devant le commissariat d'Aulnay-sous-Bois en soutien au policier sanctionné.
🇫🇷 Environ 60 personnes se sont rassemblées ce jeudi soir devant le commissariat d'Aulnay-sous-Bois après la suspension d'un policier, suite à une interpellation filmée ce mercredi, à Sevran. (images @RemyBuisine)
En savoir plus ➡ https://t.co/qjzG2Sobo5 pic.twitter.com/i3TNtA3zOn
— Actu17 (@Actu17) September 12, 2019
Les syndicats de police ont rapidement réagi
Après la décision de la préfecture de police de suspendre le policier, le syndicat Alliance Police Nationale a appelé ce vendredi matin les policiers de Seine-Saint-Denis "à ne répondre qu'aux appels d'urgence", jusqu'au 2 octobre, date de "la marche de la colère".
De son côté, le syndicat Unité SGP-FO avait lancé une opération "commissariats morts sur le 93", jusqu'à la réintégration du fonctionnaire suspendu.