«Jamais de la vie je n’ai été contre les forces de l’ordre» affirme Antoine Griezmann

L'attaquant du FC Barcelone et de l'équipe de France de football Antoine Griezmann s'est exprimé dans une interview au Figaro. Il revient notamment sur sa prise de position concernant l'affaire Michel Zecler, et affirme qu'il n'a "jamais de la vie" été "contre les forces de l'ordre".
«Jamais de la vie je n’ai été contre les forces de l’ordre» affirme Antoine Griezmann
Antoine Griezmann avec le maillot de l'équipe de France. (photo @AntoGriezmann)
Par Actu17
Le samedi 19 juin 2021 à 18:56

La France a fait un match poussif en Hongrie ce samedi qui s'est soldé par un match nul (1-1). A la veille de ce match comptant pour l'Euro 2020, l'attaquant des Bleus âgé de 30 ans Antoine Griezmann a répondu aux questions du Figaro, par visioconférence. Le joueur barcelonais originaire de Mâcon (Saône-et-Loire) explique qu'il veut "gagner l'Euro" et qu'« qu’avec l’année que tout le monde vient de vivre, l’Euro avec l’équipe de France peut faire du bien à tout le monde ». "C’est aussi notre objectif de rendre les gens heureux, de transmettre des émotions, d’avoir des échanges avec les supporteurs durant la compétition", assure-t-il.

Durant cet entretien, Antoine Griezmann est aussi interrogé sur les questions de société. Il affirme qu'il est "important de ne pas rester hermétique à tout ça". "Récemment, j’ai pris la parole quand ça me semblait important et je sais que ma voix porte un peu. L’idée première est d’aider", poursuit-il. "Quand je vois quelque chose sur les réseaux sociaux, j’en parle à mes proches, notamment avec ma sœur (Maud, qui s'occupe de ses affaires hors du terrain, ndlr) pour discuter de la façon dont elle voit les choses. Elle vit en France, moi en Espagne et sa vision m’aide aussi à mieux comprendre tel ou tel sujet, mais ça part d’une initiative personnelle".

"Je suis bien conscient que leur métier est difficile"

L'ancien joueur de l'Atlético Madrid avait apporté son soutien à Samuel Paty, décapité lors de l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) le 16 octobre dernier, mais aussi à Arnaud Beltrame, un officier supérieur de la gendarmerie tué par un terroriste à Carcassonne (Aude) le 23 mars 2018, ainsi qu'à Michel Zecler, interpellé brutalement par la police à Paris en novembre dernier. Une affaire dans laquelle quatre policiers ont été mis en examen.

« J’ai mal à ma France ! », avait tweeté Antoine Griezmann, en taguant le ministre de l’Intérieur, suite à la diffusion des images de l'interpellation du producteur de musique. Questionné sur les critiques qui ont été émises suite à sa prise de position concernant cette affaire à l'origine d'une vive polémique en France, Antoine Griezmann s'explique : "Oui, ça m’avait rendu triste que les policiers ou les associations pensent que je mettais tout le monde dans le même sac, quand j’ai écrit ça. Jamais de la vie je n’ai été contre les forces de l’ordre, bien au contraire. Je suis bien conscient que leur métier est difficile, qu’ils en prennent parfois plein la figure dans certains quartiers et personne n’en parle."

"Tout ce qui se passe dans mon pays m’intéresse"

"À mon petit niveau, j’essaie de donner le bon exemple et si je peux prendre position pour mettre le curseur sur certains sujets, pourquoi pas", ajoute-t-il. "Je suis français, tout ce qui se passe dans mon pays m’intéresse et des images peuvent choquer. Ma parole est écoutée, mais je dois faire attention à comment l’utiliser".

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait répondu quelques jours plus tard au tweet d'Antoine Griezmann ainsi qu'à celui de Kylian Mbappé, pointant la « dignité sélective » des sportifs, en faisant allusion au manque de soutien envers les forces de l’ordre.