Le lundi 13 décembre 2021 à 13:02
Alors que les investigations se poursuivent dans la disparition de Delphine Jubillar il y a bientôt un an, à Cagnac-les-Mines (Tarn), Cédric Jubillar a fait une troisième demande de remise en liberté la semaine dernière.
Les enquêteurs disposent d'un faisceau d'indices mettant en cause le père de famille, qui a été mis en examen pour « homicide volontaire par conjoint » dans ce dossier, et qui est écroué depuis le 18 juin dernier. Ils disposent également d'une conversation téléphonique datant du 16 mai 2021 révèle BFMTV ce lundi. La petite sœur de Cédric Jubillar, Enola, une lycéenne née en 2005, avait en effet été placée sur écoute dans le cadre des investigations.
"Je suis le meurtrier parfait pour l'instant"
Ce jour-là, elle avait mal raccroché son téléphone. Les enquêteurs ont capté une conversation entre l'adolescente et son frère Cédric Jubillar, qui affirme avoir commis "le crime parfait". "Enola, de toi à moi, je suis le meurtrier parfait pour l'instant, n'oublie pas que j'ai commis le crime parfait. Si tu as besoin de conseil...", dit-il. Enola a été questionnée le 15 juin au sujet de ces déclarations troublantes et a alors évoqué "une rigolade, un délire", selon la chaîne d'informations.
Cédric Jubillar avait également tenu des propos déconcertants le 21 mars dernier, alors qu'une battue avait lieu à Cagnac-les-Mines pour retrouver la trace de sa conjointe disparue. Expliquant qu'il se mettait dans la peau du meurtrier, il a lâché : "Je tue quelqu'un, je le fous dans un lac. Je lui ouvre peut être pas le bide, mais je leste [le corps]. Tu sais très bien qu'un corps flotte, donc tu lestes, t'envoies au fond".
"Je connais un endroit où on ne la trouvera jamais"
Le suspect aurait également confié à cinq personnes différentes sa volonté de « tuer » son épouse Delphine si cette dernière venait à le quitter. « Je vais la tuer, je connais un endroit où on ne la trouvera jamais », aurait également certifié le suspect de 33 ans.