Le rappeur Lomepal visé par une enquête pour viol

Le rappeur français Lomepal, de son vrai nom Antoine Valentinelli, fait l'objet d'une enquête préliminaire pour viol suite à une plainte déposée en 2020. Les faits, datant de 2017, auraient eu lieu à New York.
Le rappeur Lomepal visé par une enquête pour viol
Le rappeur Lomepal durant un concert à Nyon, en Suisse, le 25 juillet 2019. (Melanie Lemahieu / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 3 août 2023 à 21:00

Une enquête préliminaire pour viol visant le rappeur français Lomepal, de son vrai nom Antoine Valentinelli, a été ouverte par le parquet de Paris comme révélé par actuParis et confirmé par le parquet de Paris. Cette enquête fait suite à une plainte déposée en 2020 pour des faits survenus en 2017 à New York, aux États-Unis. Les investigations ont été confiées au 3e district de la police judiciaire (DPJ).

Lomepal, 31 ans, originaire du 13e arrondissement de Paris, s'est imposé au cours des dernières années parmi les rappeurs les plus populaires de la scène française. Son premier album, "Flip", s’est écoulé à 400 000 exemplaires, et le suivant, "Jeannine", a été propulsé disque de diamant avec 500 000 ventes. Son troisième opus, "Mauvais Ordre", a rapidement pris la tête des ventes en septembre.

Le 19 juillet dernier, la rédactrice en chef du média Joly Môme, Jenna Boulmedaïs, a dénoncé sur Instagram le "triste silence" qui entoure les "agissements illégaux – même inhumains – d’hommes beaucoup trop à l’aise". "Cela fait maintenant deux ans que j’entends, dans le milieu de la musique, des témoignages de femmes ayant subi les gestes déplacés et non désirés d’Antoine Lomepal", a-t-elle affirmé sur le réseau social, assurant que "toute l’industrie musicale est au courant".

Malgré cette situation, Lomepal continue sa tournée d'été des festivals. Il s'est produit aux Vieilles Charrues, à Carhaix, et aux Francofolies, à La Rochelle, en juillet, et est attendu le dimanche 6 août aux Plages électroniques à Cannes.

«Parlez-en, faire mine de ne pas savoir c’est être complice»

Jenna Boulmedaïs a exprimé son indignation face au fait que Lomepal soit en tête d'affiche de nombreux festivals cet été : "C’est le cœur en miettes que j’entends les fans hurler ses paroles de chanson sans même savoir quel genre d’homme il est. Parlez-en, faire mine de ne pas savoir c’est être complice". Pour avoir dénoncé ces faits, la journaliste a reçu "de nombreux messages injurieux, diffamatoires et menaçants", a-t-elle fait savoir sur Instagram. Elle évoque la possibilité d’engager des poursuites judiciaires.

Sur Instagram, Lomepal a démenti ses accusations ce jeudi, dans un long message sur Instagram, se disant prêt à "répondre à la justice". "Est-ce que j’ai forcé qui que ce soit à faire quoi que ce soit ? Non. Est-ce qu’il y a eu des choses illégales ? Non. Et je ne le laisserai jamais dire", a-t-il écrit, dénonçant "des mensonges". "Je n’ai rien à cacher, et aucune raison de me cacher".

«Des histoires délirantes et inventées de toutes pièces»

L'artiste affirme avoir eu "de nombreuses relations". "Des rencontres de fin de soirée, où on fait l’amour sans se connaître, des relations d’un soir. Et pour moi comme pour tout le monde, il peut y avoir des incompréhensions, des perceptions différentes. Il y en a dans la vie comme dans celle de chacun et de chacune", poursuit-il. "Ensuite, il y a des histoires délirantes et inventées de toutes pièces qui circulent dans l’industrie musicale. On payerait des femmes, on ferait signer des accords de silence, j’en passe. J’entends ça depuis des mois. Tout cela est absurde et faux. Ça n’a simplement jamais existé, et ça circule, sans fin, et c’est repris sur les réseaux, et sur des sites de presse".