Lille : Des étudiantes déposent plainte estimant avoir été droguées durant une soirée, enquête ouverte

Plusieurs étudiantes pensent avoir été droguée durant une soirée privée samedi dernier, à Lille. Elles ont déposé plainte et une enquête a été ouverte.
Lille : Des étudiantes déposent plainte estimant avoir été droguées durant une soirée, enquête ouverte
Illustration. (Shutterstock)
Par Actu17
Le vendredi 24 mars 2023 à 18:57

Une enquête a été ouverte à Lille (Nord) après une soirée privée entre étudiants en journalisme dans une boîte de nuit le 18 mars dernier. Plusieurs participantes ont déposé plainte, estimant avoir été droguées durant la soirée a annoncé le parque de Lille ce vendredi, confirmant une information de franceinfo.

"Six étudiantes bretonnes, qui ont passé le week-end à Lille et qui se sont rendues en discothèque dans la nuit de samedi à dimanche, ont déposé plainte au commissariat de Lannion pour administration de substances nuisibles", a indiqué la procureure de la République de Lille, Carole Etienne.

Les faits dénoncés ont eu lieu "à l'issue d'un tournoi de football entre écoles de journalisme à Lille", a-t-elle précisé. Cette soirée se déroulait après un tournoi de football entre écoles de journalisme, organisé par le Bureau des étudiants (BDE) de l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ).

"A partir de dimanche soir, le BDE de l'ESJ de Lille a reçu plusieurs témoignages d'étudiantes qui présentaient des symptômes pouvant laisser penser qu'elles avaient été droguées au cours de la soirée (tremblements, pertes de mémoire, fatigue, vomissements et pour certains cas, une trace de piqûre)", ont souligné ce mardi, dans un communiqué commun, les associations d'étudiants des écoles participantes.

Un garçon «insistant»

Une jeune femme souhaitant garder l'anonymat a confié à France Télévisions qu'elle n'avait pas consommé d'alcool, mais qu'elle avait ressenti ces mêmes symptômes. Plusieurs d'entre elles ont été admises aux urgences et ont subi des tests urinaires, avec des prises de sang prévues prochainement. "Un garçon est venu me voir pendant la soirée, très tard, pour me proposer avec insistance de boire un fond de verre transparent. J'ai refusé quatre fois. A la quatrième, il s'est énervé et a balancé le verre par terre", a témoigné à l'AFP, Léa Warrin, 23 ans, étudiante au Celsa, à Neuilly-sur-Seine, qui se trouvait à la soirée.

Pour cette nuit festive, des référents avaient été désignés par les étudiants de l'ESJ Lille pour prévenir les agressions sexuelles ou sexistes. Des espaces calmes étaient également prévus pour ceux qui en ressentaient le besoin. Des mesures de sécurité, telles que le contrôle strict des identités et la distribution de bracelets individuels, avaient été mises en place.

"Nous condamnons fermement ces actes graves. Les BDE restent à l’écoute de toutes les victimes et sont pleinement mobilisés dans la lutte contre les VSS (violences sexistes et sexuelles, ndlr), aujourd’hui et à l’avenir", ont précisé les organisateurs dans leur communiqué.