«Littéralement tabassé» : un policier de la BAC roué de coups lors d'une intervention à Tourcoing

Un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Tourcoing (Nord) a été violemment frappé par plusieurs hommes ce jeudi soir lors d'une intervention pour un vol de trottinette. Un suspect a été interpellé, plusieurs autres sont recherchés.
«Littéralement tabassé» : un policier de la BAC roué de coups lors d'une intervention à Tourcoing
Illustration. (NCY / PhotoPQR / Maxppp)
Par Actu17
Le vendredi 12 septembre 2025 à 13:33 - MAJ vendredi 12 septembre 2025 à 14:31

Un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Tourcoing (Nord) a été roué de coups par plusieurs hommes lors d'une intervention ce jeudi soir. Le fonctionnaire souffre de multiples blessures. Un suspect a été interpellé et placé en garde à vue. D'autres sont recherchés.

Les faits se sont produits vers 20 heures au pont de Neuville alors qu'un équipage de la BAC était en surveillance dans une affaire de vol de trottinette, selon une source proche de l'affaire. Lorsqu'ils ont tenté d'interpeller les suspects, plusieurs agresseurs ont frappé l'un des policiers en civil alors qu'il était tombé au sol. Ils ont ensuite pris la fuite. "Un véritable lynchage", décrit la même source, alors qu'une courte vidéo amateur montrant une partie de cette violente agression a été publiée sur les réseaux sociaux.

L'agent a été transporté à l'hôpital. Il souffre d'une blessure sérieuse au nez, d'une dent cassée et d'un enfoncement de la pommette, ajoute notre source. Le fonctionnaire présente également de multiples contusions et plaies, notamment au visage. Le préfet de la région Hauts-de-France et du Nord a annoncé sur X l'interpellation d'un suspect peu après les faits. "Les complices sont toujours activement recherchés et l'enquête judiciaire est en cours", souligne le préfet, Bertrand Gaume.

«Une fois encore, la haine anti-flics a frappé»

Le ministre de la Justice et ancien maire de Tourcoing, Gérald Darmanin, a apporté au policier "et ses collègues" son "entier et indéfectible soutien". "La Justice, selon mes instructions écrites dès mon arrivée au ministère, poursuivra avec fermeté ces voyous", assure le ministre. "Vivement la mise en place de ma proposition de peines minimales pour les agresseurs de policiers, de gendarmes, de pompiers ou du personnel médical".


"Une fois encore, la haine anti-flics a frappé. Une fois de plus, la police a été victime de la violence barbare", a également réagi le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, sur le même réseau social. "Ce lynchage, filmé et diffusé sur les réseaux, fait froid dans le dos. Il n’est pas un fait divers ou un acte isolé. C’est régulièrement que nos forces de l’ordre sont agressées, comme les violences du 10 septembre l’ont d’ailleurs montré. (...) Cette irresponsabilité doit être dénoncée, cet ensauvagement ne peut plus durer".

«La violence contre les forces de l'ordre prospère parce que l'impunité est désormais enracinée»

"Notre collègue G., policier à la BAC Tourcoing littéralement tabassé par plusieurs voyous sous les yeux de spectateurs filmant, immondes et lâches qu’eux", dénonce Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat de police Un1té, sur X. "Il est temps d’exiger le changement !".

Dans un communiqué, le syndicat Alliance Police Nationale dénonce une "agression sauvage" qui "illustre une réalité insupportable : certains pensent pouvoir s'en prendre à la police sans crainte de véritables conséquences. Ce n'est pas un dérapage, c'est un symptôme : la violence contre les forces de l'ordre prospère parce que l'impunité est désormais enracinée". L'organisation syndicale réclame "la case prison lorsqu'on touche à un policier".

"Pris à partie en pleine mission car reconnu comme policier, notre collègue de la BAC a été violemment agressé, gravement blessé et hospitalisé", dénonce Marc Hocquard, secrétaire général adjoint d'UNSA Police. "Nos pensées vont à G. et ses collègues de la BAC Tourcoing ainsi qu'à ses proches. Une nouvelle fois, cette haine anti-flics pousse des individus à s’attaquer sans limite à celles et ceux qui incarnent l’autorité. L’impunité nourrit la violence. L’UNSA Police revendique l’instauration de peines minimales et effectives contre les agresseurs de policiers".