Le samedi 23 décembre 2023 à 14:57
Un jeune homme de 19 ans, stagiaire de l’Éducation nationale, est soupçonné d'avoir agressé sexuellement une fillette de trois ans d’une école maternelle de Villars (Loire). Il a été mis en examen pour "exhibition sexuelle et viol sur une mineure de moins de 15 ans", a indiqué le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz, confirmant une information du Progrès.
Les faits se seraient produits à la mi-octobre, avant les vacances de la Toussaint, dans le cadre du périscolaire, à la cantine de l’école maternelle, précise le quotidien régional. La petite fille a raconté ce qui lui était arrivée à ses parents, quelques jours plus tard. Ils ont alors déposé plainte et une enquête a été ouverte. Le jeune stagiaire a rapidement été visé par les investigations.
"La garde à vue du mis en cause a débuté le 29 novembre et a été prolongée le 30 novembre pour permettre aux policiers du commissariat central d’accomplir toutes les auditions nécessaires ainsi que les actes utiles à l’enquête, et notamment les perquisitions et l’analyse du matériel informatique de l’intéressé", a détaillé le procureur, ce vendredi. La suite de l'enquête a montré que le suspect consultait régulièrement des sites pédopornographiques. Il a également été mis en examen du chef de "détention d’images à caractère pédopornographiques", et a été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention (JLD).
Le suspect «a globalement reconnu les faits»
Durant ses auditions, le jeune homme "a globalement reconnu les faits et a exclu avoir commis d’autres actes sexuels sur un autre mineur. En l’état du dossier, une unique victime a donc été identifiée et nous pensons raisonnablement qu’elle est effectivement la seule, notamment en raison des aveux passés par le mis en cause et de sa personnalité", a ajouté le magistrat.
Le procureur de la République a souligné que "la toute jeune victime a eu assez de conscience des interdits. La confiance dans ses parents lui a permis de révéler très vite les faits qu’elle avait subis, ce qui en a évité le renouvellement. Cela peut faciliter aussi sa prise en charge psychologique. La mise hors d’état de son agresseur pouvant aussi y contribuer".
Le maire de Villars, Jordan Da Silva, s’est étonné, dans un communiqué, de la "présence de ce stagiaire au sein de l’école sur le temps périscolaire en l’absence de convention d’accueil".