Le mardi 14 janvier 2020 à 15:22 - MAJ mardi 14 janvier 2020 à 16:43
« J’attends de nos policiers et de nos gendarmes la plus grande déontologie ». Alors que les forces de l'ordre sont accusées de violences illégitimes lors des dernières manifestations contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a annoncé qu'il avait réclamé au gouvernement « des propositions claires pour améliorer la déontologie » de ces dernières.
« Des comportements qui ne sont pas acceptables ont été ou vus ou pointés » a ajouté le chef de l'État précisant qu'il ne voulait pas « en faire une majorité du genre ». « En aucun cas je ne veux que ce sujet vienne gâcher la violence profonde qui existe dans notre société et dont les forces de sécurité intérieure sont les premières victimes ».
"Je souhaite que le ministère de l'Intérieur puisse me faire, dans les meilleurs délais, des propositions claires"
Emmanuel Macron a affirmé qu'il ne souhaitait pas que « cela atteigne la crédibilité et la dignité » des « professionnels des forces de sécurité intérieure » et « pour cela il ne faut avoir aucune complaisance ». « Je souhaite que le ministère de l'Intérieur puisse me faire, dans les meilleurs délais, des propositions claires pour améliorer la déontologie, les éléments de contrôle ».
Emmanuel Macron "attend des policiers et des gendarmes la plus grande déontologie" pic.twitter.com/ES63CryjjV
— BFMTV (@BFMTV) January 14, 2020
Le sujet également abordé par le ministre de l'Intérieur ce lundi
Ce samedi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait rappelé les forces de l'ordre à leur professionnalisme et à leur déontologie, devant un panel de citoyens. Lors de ses vœux à la Police nationale ce lundi, à l'école nationale supérieure de la Police (ENSP) de Cannes-Ecluse, le ministre est revenu sur ce même sujet.
"L’usage juste et proportionné de la force est ce qui sépare la démocratie de l’arbitraire, ce qui distingue l’ordre et la brutalité, c’est le fondement, aussi, de notre confiance avec les Français", a-t-il déclaré.
"On ne fait pas de croche-pied"
"C’est l’honneur de la police qui est en jeu, on ne fait pas de croche-pied à l’éthique, sauf à s’abaisser, à abaisser la police", a poursuivi Christophe Castaner, faisant référence à une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, montrant un policier faisant un croche-pied à une manifestante à Toulouse. Le ministre a également insisté sur l’obligation du port du numéro d’identification (RIO).
Plusieurs autres enquêtes ont été ouvertes et confiées à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) ces derniers jours, notamment après le tir au LBD d'un fonctionnaire à bout portant, à Paris. Des ouvertures d'enquêtes qui sont à l'origine d'une nouvelle vague d'accusations contre les forces de l'ordre.