Le mardi 24 octobre 2023 à 18:38 - MAJ vendredi 10 novembre 2023 à 18:26
Un automobiliste âgé de 29 ans a été interpellé par les policiers de la compagnie départementale d'intervention (CDI) à Marseille, lundi 16 octobre. Alcoolisé et sans permis, il s'est violemment rebellé lors de son interpellation et a été placé en garde à vue. Les forces de l'ordre ont découvert que le suspect, en situation irrégulière en France, faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire (OQTF), indique une source proche de l'affaire, confirmant une information de Valeurs Actuelles.
C'est par un contrôle routier de routine que cette affaire a démarré vers 14h30. Un équipage de la CDI se trouve sur la place Marceau, dans le 3e arrondissement, et les fonctionnaires ordonnent au conducteur d'une Citroën Xsara de s'arrêter pour un contrôle. Celui-ci obtempère. Les policiers constatent qu'il a des difficultés pour s'exprimer et qu'il sent l'alcool. Le suspect, originaire d'Algérie, n'a aucun document d'identité et n'a en sa possession que l'ancienne carte grise de la voiture ; la mise à jour n'avait pas été effectuée.
Au cours des vérifications, les fonctionnaires se rendent compte que le conducteur n'a pas le permis de conduire et qu'il fait l'objet de deux fiches de recherche : la première concernant l'OQTF, la seconde au sujet du fait qu'il a reçu l'interdiction de revenir sur le territoire français.
Quatre policiers pour le maîtriser
Les policiers interpellent cet homme et l'informent qu'il va être conduit au commissariat. Celui-ci refuse et aurait porté des coups aux forces de l'ordre, tout en les insultant et en tentant d'attirer l'attention des passants par des hurlements. "Quatre fonctionnaires ont été nécessaires pour maîtriser le suspect, qui a également tenté de s'enfuir", confie une source proche de l'affaire. Deux des policiers ont été légèrement blessés durant cette intervention. L'un s'est vu attribuer deux jours d'incapacité totale de travail (ITT). Une fois au commissariat, le mis en cause a refusé de se soumettre aux tests de dépistage. Il a été conduit à l'hôpital pour qu'ils puissent être réalisés.
Au terme de sa garde à vue, le suspect a été remis en liberté. Il est convoqué devant le tribunal correctionnel le 22 mars 2024. "C'est une décision incompréhensible, alors même que cet homme a de fortes chances de disparaître et de ne jamais être jugé", s'agace une source policière.
Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, nous confirme ce vendredi 10 novembre que le mis en cause a été remis en liberté sans faire l'objet d'un contrôle judiciaire. "Les faits ont été requalifiés de violences sur policier, en rébellion, s'agissant de violences survenues au cours de l’interpellation", précise le magistrat.