Marseille : Huit policiers blessés après une violente rixe au centre de rétention administrative

Une violente bagarre impliquant une trentaine de personnes retenues a éclaté samedi. Les policiers ont été violemment frappés lors de leur intervention pour ramener le calme.
Marseille : Huit policiers blessés après une violente rixe au centre de rétention administrative
Un policier de la police aux frontières (PAF). (Illustration / Étienne Laurent / EPA / Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 19 décembre 2022 à 14:47

Une rixe a éclaté samedi midi au centre de rétention administrative (CRA) du Canet à Marseille (14e). La violente bagarre, impliquant une trentaine de personnes retenues, a eu lieu au niveau des réfectoires a-t-on appris, confirmant une information de France 3.

Les policiers sont intervenus pour ramener le calme et ont utilisé du gaz lacrymogène. Ils ont été violemment frappés. Certains ont également été la cible de crachats en plein visage indiquent des sources policières. Au total, huit fonctionnaires de police ont été blessés. Deux d'entre eux se sont vu attribuer cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT). L'ITT des autres victimes n'est pas encore connue. Plusieurs personnes retenues ont également été blessées dans cette rixe.

Une altercation au sujet des repas, qui ont été jugés "pas bons" par des retenus, serait à l'origine de cette rixe qui a éclaté entre des ressortissants algériens venant de deux régions différentes du pays selon les mêmes sources. Une enquête a été ouverte et plusieurs policiers blessés ont déposé plainte.

«Le travail en centre de rétention est devenu très compliqué»

"Il y a de plus en plus de difficultés dans les centres de rétention administrative, liées au fait que des individus qui sortent de prison y sont directement envoyés", souligne Rudy Manna, secrétaire départemental du syndicat Alliance Police Nationale des Bouches-du-Rhône. "Nous avons affaire à des délinquants souvent multirécidivistes. Il y a encore un an et demi, c'était plutôt des personnes qui cherchaient du travail en France mais qui n'avaient pas forcément ce profil de délinquant".

"Du coup le travail en centre de rétention est devenu très compliqué", constate le représentant syndical. "Ces délinquants sont prêts à tout pour ne pas retourner dans leur pays. La semaine dernière, une personne retenue a réussi à s'enfuir de l'hôpital Nord. Certains font en effet semblant de faire des malaises pour être conduits en milieu hospitalier, et ensuite tenter de s'échapper".