Le dimanche 26 mars 2023 à 14:32
L'état de santé d'un manifestant, âgé de 30 ans, gravement blessé au cours d'un rassemblement contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres ce samedi, demeure critique, selon un communiqué du procureur de la République de Poitiers ce dimanche. L'homme souffre d'un traumatisme crânien et son pronostic vital est toujours engagé.
Deux autres manifestants ont été pris en charge alors qu'ils étaient en état d'urgence absolue : une jeune femme de 19 ans souffrant d'un traumatisme facial et un homme âgé de 27 ans présentant une fracture à un pied. Le procureur, Julien Wattebled, a annoncé l'ouverture d'une enquête pour éclaircir les circonstances ayant conduit aux blessures sérieuses des trois manifestants, et déterminer la nature exacte de celles-ci.
29 gendarmes ont été blessés au total, dont deux qui ont été évacués à l'hôpital en état d'urgence absolue sans que leur vie ne soit en danger. Deux journalistes ont également été hospitalisés en urgence relative précise le magistrat.
Manif anti-bassines : des camions de #gendarmes en feu et plusieurs blessés graves. #DeuxSevres pic.twitter.com/7mgFvKTmFV
— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) March 25, 2023
« Des actes inacceptables »
Cette manifestation non autorisée a réuni entre 6 000 (selon les autorités) et 30 000 personnes (selon les organisateurs) à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, pour protester contre la création d'une réserve d'eau. Plus de 3000 gendarmes et policiers ont été déployés sur les lieux, et des affrontements particulièrement violents ont eu lieu entre les forces de l'ordre et les manifestants. Au moins trois véhicules de gendarmerie ont été brûlés.
La Première ministre Élisabeth Borne a dénoncé, sur Twitter, "des actes inacceptables tout comme l’irresponsabilité des discours radicaux qui encouragent ces agissements". De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué la présence de "trois cortèges d'éléments radicaux composés de plus d'un millier de personnes habillées avec des masques, des combinaisons, armés avec des haches, des machettes, des cocktails Molotov". "Ils s'en sont pris d'une façon extrêmement agressives aux gendarmes", a-t-il souligné, ajoutant que "ce n'est pas l'extrême gauche qui va s'imposer".