Le mardi 9 juillet 2019 à 22:15
Une centaine d'habitants ont déjà été entendus par les gendarmes. Les enquêteurs cherchent à déterminer ce qui est exactement arrivé à Prescillia G. dans la nuit de samedi à dimanche alors qu'elle s'était rendue au bal des pompiers de la commune.
Un membre de sa famille a signalé sa disparition vers 3 heures du matin alors qu'elle n'était pas revenue à la maison. La jeune fille a été retrouvée morte, à moitié dénudée, dimanche vers 10 heures du matin, dans le cimetière d'Estagel, petite ville de 2000 habitants où elle vivait avec sa mère et son beau-père.
Cinq coups de couteau à la gorge
Lors d'une conférence de presse ce mardi, le procureur de la République de Perpignan Bruno Albouy, a donné de nouveaux éléments dans cette affaire. Prescillia qui avait eu 18 ans en mai dernier, souffrait "d'un déficit intellectuel et d'un handicap moteur léger".
Elle a été retrouvée allongée au sol et l'autopsie a permis de déterminer qu'elle avait reçu 5 coups de couteau à la gorge, de face, avec la pointe d'un couteau. Trois des coups sont superficiels, et deux ont causé "des entailles profondes" dont l'un qui a atteint la jugulaire gauche et le larynx de la jeune fille, a précisé le magistrat.
De plus, le décès de Prescillia aurait été causé par une asphyxie, une "embolie gazeuse" ou une "suffocation mécanique, une pression exercée sur la bouche et le nez".
Des traces de "violences sexuelles"
Les examens ont montré que le corps de la jeune fille n'aurait pas été déplacé et que son décès serait intervenu entre 3 heures et 5 heures du matin a indiqué Bruno Albouy, précisant que "la chaleur qui régnait cette nuit-là peut avoir faussé les analyses".
Le procureur de la République a également indiqué que des traces de "violences sexuelles ont été constatées" alors que "l'autopsie a, à priori, permis d'exclure le viol".
Des analyses ADN sont en cours et permettront peut-être d'identifier un ou plusieurs suspects. Les enquêteurs ont effectué des prélèvements dans le cimetière durant plusieurs heures et 40 gendarmes sont impliqués dans l'enquête en cours, qualifiée de "prioritaire" par le parquet.