Le dimanche 7 mai 2023 à 21:45
Un homme âgé d'une trentaine d'années a attaqué des gendarmes du peloton autoroutier d'Orange en criant "Allah akbar" ce dimanche vers 14h30, près de l'aire de repos de Mornas (Vaucluse) sur l'autoroute A7. Au moment des faits, il faisait l'objet d'un contrôle à proximité d'un départ de feu de broussailles rapporte Le Dauphiné.
L'agresseur a exhibé un couteau et une barre de fer puis s'est précipité sur les gendarmes qui ont riposté en faisant usage de leurs armes. Touché à cinq reprises par balles, l'homme a été transporté en urgence à l'hôpital d'Avignon dans un état critique. Les deux gendarmes blessées, des femmes de 44 et 29 ans, ont été soignées pour des blessures légères et conduites à l'hôpital d'Orange.
L'agresseur est également suspecté d'être à l'origine d'un accident de bus - un Blablabus reliant Marseille à Lyon - survenu la veille, sur l'autoroute A7, à hauteur de Mornas. Selon un passager interrogé par le quotidien régional, le suspect se serait approché du chauffeur en marchant "d'un pas déterminé" puis aurait donné un coup de volant, provoquant la collision du bus contre un terre-plein. Sur les 35 passagers, 13 ont été blessés, dont un bébé. Après l'accident, l'homme a pris la fuite.
«Il y aurait pu avoir des morts»
"Le chauffeur nous a sauvé la vie car il a eu le temps de tourner le volant vers la gauche. Sans lui, le véhicule se retournait et là, il y aurait pu avoir des morts", a décrit le témoin, un père de famille qui revenait d'un séjour en Algérie. Il a déposé plainte contre X, estimant que l'auteur des faits "doit payer" pour ses actes.
L'enquête sur ces deux affaires est menée par les enquêteurs de la section de recherches (SR) de Marseille, conjointement avec leurs collègues de la brigade de recherches de la compagnie d'Orange. Le groupement de Vaucluse a mobilisé ses techniciens de la cellule d'identification criminelle et une équipe de démineurs a également été envoyée sur les lieux.
Les motivations de l'agresseur restent inconnues pour l'instant, la piste terroriste ne serait, à ce stade, pas écartée. Le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s'est en tout cas pas saisi du dossier pour l'heure. L'agresseur fera également l'objet d'une expertise psychiatrique - en plus de son placement en garde à vue - lorsque son état de santé le permettra.