Le jeudi 24 août 2023 à 08:41 - MAJ jeudi 24 août 2023 à 09:15
Un jeune homme de 18 ans a été tué par balle dans la nuit de mercredi à jeudi à Nîmes (Gard), dans le quartier Pissevin, a appris Actu17, confirmant une information de RMC. Les auteurs ont pris la fuite à bord d'une voiture.
Les faits se sont déroulés dans la rue Lulli, à proximité du lieu où un homme a ouvert le feu sur une voiture, tuant Fayed, un petit garçon de 10 ans installé dans une voiture, et blessant grièvement son oncle qui était au volant, dans la nuit de lundi à mardi. Le jeune homme de 18 ans a reçu au moins une balle au niveau de l'abdomen. Malgré l'intervention rapide des secours, il a été déclaré mort sur place à 04h30.
Une quinzaine d'étuis et une voiture calcinée
Lors des constatations, les enquêteurs ont découvert treize étuis de calibre 7,62 (correspondant à une Kalachnikov, ndlr), ainsi que trois autres de calibre 45. Plus tard dans la nuit, vers 05h35, les policiers ont été alertés qu'une voiture de type Citroën C5 signalée volée à Marseille le 20 août dernier, avait été retrouvée brûlée chemin de la Cigale, à environ 5 kilomètres dans le nord de la ville, d'après une source proche de l'affaire. Il s'agit manifestement d'un véhicule utilisé par les auteurs.
Selon les premiers éléments, la victime, qui était connue des services de police, se trouvait à proximité d'un point de deal lorsqu'elle a été attaquée. La police judiciaire de Montpellier a été chargée des investigations et la piste menant à un règlement de comptes est privilégiée. Le parquet de Nîmes a annoncé l'ouverture d'une enquête du chef de "meurtre en bande organisée", dans un communiqué ce jeudi matin.
Depuis une semaine, les règlements de comptes dans les quartiers voisins de la ZUP, Pissevin et Valdegour, se succèdent sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre de territoire. Mardi, au lendemain du meurtre de Fayed, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé l'envoi des hommes de la CRS 8 à Nîmes, pour sécuriser la ZUP, alors que les policiers spécialisés étaient déjà déployés à Marseille suite à des règlements de comptes sanglants quasi quotidiens. "Ils ne peuvent pas être partout 24 heures sur 24 d'autant qu'ils ne sont pas très nombreux", rappelle un haut gradé. "Ce n'est qu'un pansement posé sur une situation particulièrement complexe, face à des trafiquants sans limite".