Nouvelles violences urbaines en banlieue parisienne après l'accident de Villeneuve-la-Garenne

De nouvelles tensions ont eu lieu en banlieue parisienne dans la nuit de lundi à mardi, après l'accident de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), dans lequel un homme sur une moto non homologuée, sans casque, a percuté un véhicule de police.
Nouvelles violences urbaines en banlieue parisienne après l'accident de Villeneuve-la-Garenne
Des violences urbaines se sont déroulées en région parisienne la nuit dernière, notamment à Villeneuve-la-Garenne. (image Clément Lanot)
Par Actu17
Le mardi 21 avril 2020 à 12:22

Dix personnes ont été interpellées la nuit dernière au cours des violences urbaines qui se sont déroulées en Île-de-France.

A Villeneuve-la-Garenne, là où un homme circulant sur une moto non homologuée, a percuté une voiture de police ce samedi soir, se fracturant une jambe dans sa chute, des tensions ont été signalées vers 22h45. Les forces de l'ordre ont été la cible de tirs de mortiers d'artifice mais également de "bombes agricoles" selon une source policière. Le calme est revenu peu après 1 heure.

Des heurts se sont déroulés à Nanterre où les vitres d'un bus RATP ont été brisées. A Asnières-sur-Seine, trois véhicules et des conteneurs poubelles ont été incendiés. Les policiers ainsi que les pompiers ont également été la cible de jets de projectiles.

A Clichy, la police a procédé à 7 interpellations et a fait usage de moyens lacrymogènes alors qu'elle était là aussi, visée par des jets de projectiles. Deux individus ont aussi été interpellés à Rueil-Malmaison. Par ailleurs, des incidents se sont produits à Gennevilliers et à Meudon.

Des heurts en Seine-Saint-Denis

Des violences urbaines ont également éclaté en Seine-Saint-Denis au cours de la nuit, notamment à Aulnay-sous-Bois et à Saint-Denis où les forces de l'ordre ont essuyé des tirs de mortiers. Les policiers ont répliqué par des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD 40) et des grenades lacrymogènes. D'autres incidents se sont produits à Clichy-sous-Bois, Drancy, Montreuil, La Courneuve ou encore à Bobigny, à Neuilly-sur-Marne ou à Bondy.

Ces violences feraient suite à la chute d'un homme qui circulait à moto et qui a percuté une voiture de police, ce samedi soir à Villeneuve-la-Garenne. Ce dernier qui souffre d'une fracture de la jambe gauche a été opéré avec succès.

Ce type de violences urbaines se produit régulièrement à cette époque de l'année en banlieue parisienne rappelle une autre source policière.

Une plainte déposée par l'avocat du motard blessé, l'IGPN saisie

Dans un communiqué ce lundi, le procureur de la République de Nanterre a annoncé qu'une "plainte a été déposée ce jour au parquet de Nanterre, 20 avril 2020, par l’avocat du motocycliste pour violences aggravées par dépositaire de l’autorité publique. L'enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale. Une nouvelle enquête a été par ailleurs confiée ce matin à la Sûreté Territoriale 92, pour identifier les auteurs de dégradations par incendie de containers poubelles, de véhicules et des violences avec arme à l’encontre des policiers au cours de la nuit du 19 au 20 avril 2020, à Villeneuve-la-Garenne mais également dans d’autres communes du département". 

Le parquet précise également que « le motard qui arrivait par l’arrière en cherchant d’abord à dépasser le véhicule par la gauche, a changé de trajectoire pour finalement doubler le véhicule arrêté par la droite, au mépris des règles du code de la route et est venu percuter la portière avant droite, en cours d’ouverture ».

Déjà condamné à quatorze reprises

En outre, le communiqué précise que le motard est déjà connu des services de police et de justice, et qu'il a déjà été condamné à "14 reprises, notamment pour infractions à la législation sur les stupéfiants, refus d'obtempérer, violences aggravées et extorsion". Ce dernier a été "plusieurs fois incarcéré".

De plus, "il a fait l'objet de trois verbalisations pour violation du confinement" et "se trouve sous contrôle judiciaire depuis le 16 mars 2020 pour des faits de menaces de mort matérialisées par un objet (un hachoir) dans le cadre d'une procédure de comparution par procès-verbal après déferrement devant le procureur de la République, devant être jugée le 13 juillet 2020".