Le mardi 6 mai 2025 à 16:36
Un incendie a endommagé la façade d’une maison occupée par deux surveillants pénitentiaires à Liancourt (Oise), dans la nuit de lundi à mardi.
Les faits se sont produits aux alentours d'1 heure du matin. Le feu s’est déclaré depuis l’extérieur de l’habitation. Les militaires de la gendarmerie sont rapidement intervenus. "Les militaires de la gendarmerie sont intervenus cette nuit à Liancourt après avoir été informés qu’un départ de feu avait été constaté sur la façade d’une maison, dans laquelle deux locataires sont surveillants pénitentiaires. Une forte odeur d’essence a été sentie sur cette façade", selon Frédéric Trinh, procureur de la République de Beauvais, confirmant une information du Courrier Picard.
«Des bidons d’essence ont été retrouvés à proximité»
Aucun blessé n’est à déplorer, mais les dégâts matériels sont visibles. "La thèse criminelle ne fait aucun doute, des bidons d’essence ont été retrouvés à proximité du domicile", affirme Jérémy Jeanniot, secrétaire régional FO-Justice, à nos confrères. Le parquet de Beauvais a ouvert une enquête pour "dégradation d’un bien par un moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la qualité de personnes dépositaires de l’autorité publique". Elle a été confiée à la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Clermont.
Incendie criminel à Liancourt : soutien à nos collègues
Cette nuit, la maison d’un couple de surveillants pénitentiaires à Liancourt a été la cible d’un incendie volontaire. La piste criminelle ne fait aucun doute : des bidons d’essence ont été découverts à proximité du… pic.twitter.com/6BDcdwlYTr
— FO JUSTICE (@SyndFoJustice) May 6, 2025
Cet acte intervient dans un contexte de violences visant les personnels de l’administration pénitentiaire. Dans la nuit du 21 au 22 avril, la voiture d’un autre surveillant du centre pénitentiaire de Liancourt avait été dégradée par des tags portant l’inscription "DDPF" pour "Défense des droits des prisonniers français". Une signature déjà observée à plusieurs reprises ces dernières semaines, dans des affaires similaires, notamment au nord d’Amiens (Somme), où une agente avait constaté un pneu crevé et les lettres "DD" taguées sur sa boîte aux lettres. Une autre enquête est en cours dans ce dossier.
En revanche, aucune inscription de ce type n’a été relevée à proximité de la maison incendiée à Liancourt la nuit dernière. "Il n’y a pas de tag qui permette de faire un lien évident avec les autres attaques même si ça fait peu de doute", précise Jérémy Jeanniot. Pour marquer leur solidarité, les agents du centre pénitentiaire de Liancourt ont retardé leur prise de service dans la matinée du mardi 6 mai.