Le dimanche 20 octobre 2024 à 16:27
Jean-Louis Gaillet, un septuagénaire de 77 ans, a été tué samedi à Verberie (Oise) par son voisin, un homme âgé d’une trentaine d’années, armé d’une tronçonneuse. Le drame s’est produit peu avant midi, sous les yeux horrifiés des habitants du quartier. La victime a été retrouvée morte sur le pas de sa porte, dans un immeuble situé rue René-Firmin.
Les premiers témoins de la scène ont immédiatement contacté les forces de l’ordre. À leur arrivée, les gendarmes ont découvert le suspect, "maculé de sang", assis sur le trottoir et les mains en l'air, sans opposer de résistance. Il a aussitôt reconnu les faits, affirmant aux enquêteurs "avoir tué son voisin à l’aide d’une tronçonneuse", a indiqué le procureur de la République de Senlis, Loïc Abrial, confirmant une information du Courrier Picard.
L’auteur présumé, qui avait déjà été condamné pour violences aggravées en 2019, souffre de troubles psychiatriques, notamment de schizophrénie, et serait en rupture de traitement. "Il a été présenté à un psychiatre, qui l’a déclaré, dans la soirée, incompatible avec la garde à vue", a précisé Loïc Abrial. Une hospitalisation sous contrainte a alors été décidée, et la garde à vue du suspect a été levée pour l'heure.
«Une pulsion»
Les motifs de ce meurtre restent encore flous. Selon des informations recueillies auprès d’une source proche de l’enquête citée par Le Parisien, l’homme aurait agi sous "une pulsion" et "n’éprouverait, semble-t-il, aucun remords". Il aurait même exprimé "du plaisir" après son acte. Une autopsie du corps de la victime sera pratiquée en début de semaine.
Jean-Louis Gaillet, retraité et ancien maître d’hôtel, était une figure bien connue de Verberie. Il avait été président du comité des fêtes et s’était présenté aux dernières élections municipales. "C’est affreux et compte tenu de l’arme utilisée, ça pose question", a réagi, auprès de nos confrères, Michel Arnould, maire de la commune, profondément choqué par ce meurtre. L'enquête, ouverte pour meurtre, a été confiée à la brigade de recherches de Senlis avec l’appui de la section de recherches d’Amiens.