Le dimanche 7 décembre 2025 à 18:54
Une femme de 68 ans est décédée ce samedi soir à Pont-Sainte-Maxence (Oise) après une collision entre la voiture dans laquelle elle se trouvait et un véhicule de gendarmerie engagé dans une intervention. Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte et deux gendarmes ont été placés en garde à vue.
Les faits se sont produits samedi en début de soirée, vers 19h45, alors qu'un véhicule de gendarmerie "partait en intervention" avec, selon le procureur de la République de Senlis Loïc Abrial, ses avertisseurs sonores et lumineux "vraisemblablement" activés. Le trajet de la patrouille les menait vers Senlis lorsqu'ils ont atteint un carrefour régulé par des feux tricolores, précise une source proche de l'affaire, confirmant une information du Courrier Picard. À cet endroit, la voiture percutée est arrivée "sur le côté gauche" du véhicule de gendarmerie.
À bord de la voiture percutée se trouvaient trois femmes. L'une d'elles, "a priori passagère arrière", n'a pas survécu à ses blessures malgré l'intervention rapide des secours. Les deux autres occupantes ont été blessées mais leur pronostic vital n'est pas engagé. Les trois militaires présents dans la voiture de gendarmerie ont été transportés à l'hôpital pour y passer des examens de contrôle. Aucun n'a été blessé mais tous étaient fortement choqués, souligne la même source.
Une «procédure normale dans ce type de situation»
À l'issue des examens médicaux, la conductrice du véhicule de gendarmerie et le chef de bord, "en charge de la gestion des avertisseurs sonores et lumineux", ont été placés en garde à vue. Le procureur a rappelé qu'il s'agissait d'une "procédure normale dans ce type de situation", qu'il présente comme la procédure ordinaire après un accident mortel. Les dépistages réalisés sur les deux gendarmes se sont révélés négatifs pour l'alcool et les stupéfiants. Les résultats des tests effectués sur les personnes se trouvant dans l'autre véhicule ne sont pas encore connus.
L'enquête a été ouverte pour homicide involontaire par conducteur, blessures involontaires par conducteur, et complicité pour le chef de bord. Elle a été confiée à la brigade de recherches de Chantilly, distincte de l'unité des gendarmes impliqués, afin de "garder l'impartialité nécessaire pour la conduite de l'enquête", selon le procureur. Les personnes qui accompagnaient la victime seront "rapidement entendues pour qu'on puisse préciser le déroulement des faits", a-t-il encore indiqué.