Le lundi 23 décembre 2024 à 12:35
Un homme occupant illégalement un pavillon à Palaiseau (Essonne) a été mis en examen et placé en détention provisoire dimanche 22 décembre, après avoir mortellement blessé un de ses agresseurs à coups de sabre et gravement blessé un autre. Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi, lorsque trois hommes ont tenté de le déloger de force.
Ces trois hommes étaient des employés d’un chef d’entreprise ayant récemment acquis le pavillon. Ce dernier s’était rendu sur place vendredi après-midi pour demander au fils des anciens propriétaires de quitter les lieux, sans succès. Dans la soirée, après un repas d’entreprise arrosé, ces salariés, en état d’ivresse, ont décidé de forcer l’occupant à quitter les lieux. Munis d’outils, ils ont fracturé la porte d’entrée, pénétré dans le pavillon, et défoncé la porte de la chambre où dormait le squatteur. Selon le parquet, ils l’ont ensuite agressé, lui portant plusieurs coups au visage.
La seconde victime toujours entre la vie et la mort
L’occupant, un homme d’une quarantaine d’années, s’est alors saisi d’un sabre d’ordonnance, une arme de cérémonie présente sur place, et a frappé deux de ses agresseurs à l’abdomen. Le premier est mort sur place. Le second, grièvement blessé, a réussi à s’échapper, mais son pronostic vital restait engagé dimanche soir après son transfert à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Le troisième homme, resté indemne, a quitté les lieux et prévenu la police.
À leur arrivée, les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) ont constaté le décès du premier agresseur. Une autopsie a confirmé qu’il avait été mortellement atteint par une arme compatible avec le sabre retrouvé sur place.
L’occupant du pavillon a été placé en garde à vue avant d’être présenté à un juge d’instruction. Il a été mis en examen pour "homicide volontaire" et "tentative d’homicide volontaire" avant d’être placé en détention provisoire.
Le troisième agresseur, soupçonné de "violences aggravées" pour sa participation à l’expédition punitive, a également été mis en examen. Il a toutefois été libéré sous contrôle judiciaire. En revanche, la garde à vue du chef d’entreprise, qui n’a pas participé directement aux faits, a été levée sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes de cette expédition nocturne et établir les responsabilités de chacun. Une information judiciaire a été ouverte.