Le samedi 24 mai 2025 à 14:56
Un adolescent de 17 ans originaire de Bretagne a déposé une plainte, affirmant avoir subi des violences de la part d'un policier, après avoir été blessé lors des célébrations de la qualification du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions, le 7 mai dernier à Paris.
Selon le parquet de Paris, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de l’enquête. Le ministère public a confirmé à l’AFP avoir "saisi l'IGPN", afin de faire la lumière sur les faits signalés.
Le jeune homme a déposé plainte mardi auprès de l’IGPN pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique avec arme, ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours.
Le plaignant, en déplacement à Paris pour des oraux d’admission à l’enseignement supérieur, s’était rendu sur les Champs-Élysées pour participer aux festivités. Dans sa plainte, consultée par l’AFP, il affirme avoir été pris dans une "charge de policiers ou de CRS ou de gendarmes" alors qu’il ne constatait "ni jets de projectiles sur les forces de l'ordre, ni dégradations, ni violences, ni feux de quoi que ce soit". "Je n'ai pas compris pourquoi les forces de l'ordre ont chargé", a-t-il déclaré.
«Le déchaînement de violence du policier aurait pu entraîner sa mort»
L’adolescent explique ne "pas [avoir] eu le temps" de se "protéger" et avoir reçu "des coups de matraque", d’abord "sur la tête", "derrière la tête", puis "dans le dos" et "l'épaule gauche". Il décrit ensuite avoir été déséquilibré par la charge et avoir basculé d’une rambarde d’accès à un parking, chutant de "3 ou 4 mètres", "sur les mains". Il ajoute : "Sonné, je me mets en boule". Toujours selon ses déclarations, "le même CRS ou gendarme" l’aurait rejoint dans le parking pour lui "réasséner environ cinq coups de matraque au sol", le "soulever" puis le "jeter au sol".
L’adolescent a été opéré pour "de multiples fractures déplacées des phalanges du pouce droit", selon le diagnostic initial qui fixe à 45 jours l’indisponibilité de sa main, sous réserve d’une nouvelle évaluation. "Nous sommes aux antipodes d'une action relative à du maintien de l'ordre, le déchaînement de violence du policier aurait pu entraîner sa mort", a estimé son avocat, Me Pierre Brunisso, à l’AFP.