Le jeudi 22 juin 2023 à 13:28
Trois hommes de 18 et 17 ans ont été interpellés en flagrant délit par les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) du Centre ce mardi soir, dans le Ier arrondissement, a appris Actu17. Ils sont soupçonnés d'avoir braqué et dépouillé des travailleuses du sexe, alors qu'ils avaient pris un rendez-vous, qui était en fait un piège. Le trio a été placé en garde à vue.
C'est grâce à leur sens de l'observation que des policiers en civil de la BAC ont repéré ces trois jeunes hommes au comportement suspect, dans la rue, vers 21 heures. Ils ont décidé de surveiller discrètement leurs faits et gestes et les ont suivis. Dans la rue de Richelieu, près de la place du Palais-Royal, après quelques recherches, les trois jeunes hommes ont pénétré dans un immeuble. Ils en sont ressortis une quinzaine de minutes plus tard.
Les policiers décident de procéder à leur contrôle. Le suspect âgé de 18 ans est trouvé porteur d'une arme de poing qu'il a dissimulée à sa ceinture. Il s'agissait d'un pistolet d'alarme. Le trio transporte aussi un peu plus de 1000 euros en numéraire. Interpellés, ils ont été placés en garde à vue pour "association de malfaiteurs". Les premières investigations ont montré que les trois complices avaient manifestement menacé des prostitués dans un appartement, pour leur dérober leur argent. "Ils ont fini par passer aux aveux au cours de leurs auditions", confie une source proche de l'affaire.
«Le mode opératoire est souvent le même»
D'autres faits similaires ont été signalés ces dernières semaines dans la capitale, notamment dans le sud de Paris d'après une autre source. "Le mode opératoire est souvent le même : les auteurs prennent rendez-vous avec des prostitués par téléphone et les braquent une fois sur place, puis repartent avec leurs revenus", explique notre source proche de l'enquête. "Les victimes hésitent parfois à déposer plainte, par peur d'être expulsées, étant donné que certaines sont en situation irrégulière sur le territoire". La suite des investigations devra déterminer si les trois suspects, domiciliés en banlieue parisienne, ont commis d'autres vols à main armée.
Sollicité concernant cette affaire, le parquet de Paris ne nous a pas répondu.